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Économie - Infrastructures

Reconstruction du port : la BEI n’a pas proposé de financer le projet allemand

Reconstruction du port : la BEI n’a pas proposé de financer le projet allemand

La Banque européenne d’investissement a annoncé hier ne pas avoir soumis de proposition de financement pour la reconstruction du port de Beyrouth. Photo João Sousa

La Banque européenne d’investissement (BEI) a publié hier un communiqué succinct concernant le projet allemand pour la reconstruction du port de Beyrouth, qui a été dévasté par une double explosion meurtrière aux causes toujours non élucidées, le 4 août dernier. L’institution financière y a précisé n’avoir émis « aucune proposition de financement » pour ce projet préparé par les sociétés Hamburg Port Consulting (HPC) et Colliers avec l’aide des entreprises Roland Berger et Fraunhofer IMW.

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« Un tel financement doit suivre les procédures habituelles d’approbation, de respect des normes environnementales et sociales, et des règles du marché », a souligné l’institution dans son communiqué, ajoutant soutenir les principes de transparence, de responsabilité et d’inclusivité « dans le but ne pas répéter les erreurs du passé et mieux reconstruire afin de mettre le Liban sur la voie d’une reprise durable ». Si la BEI n’a pas fait référence à l’origine des informations que son communiqué dément, le fait que plusieurs acteurs se soient récemment déclarés intéressés à prendre en main cette infrastructure a naturellement alimenté certaines rumeurs. L’une d’elles, relayée lundi par des médias en ligne, annonçait par exemple le retrait de l’initiative allemande, un dénouement qui ne semble pas avoir de fondement, selon deux sources proches du dossier que nous avons contactées.

La proposition allemande a été présentée au cours d’une conférence de presse il y a trois semaines. Elle se décompose en plusieurs phases, dont une première étalée sur 5 à 7 ans et dont l’enveloppe de 7,2 milliards de dollars serait financée par des organisations internationales, « comme la Banque mondiale ou la Banque européenne d’investissement ». Des instances qui pourraient, selon les promoteurs du projet, « investir dans un fonds de gérance, et en garantissant la transparence et la gouvernance ». La proposition comprend de plus un important volet consacré à l’aménagement urbain autour de la zone portuaire, volet dont la mise en œuvre dépend de réformes concrètes et d’une stabilité politique, alors que le Liban en crise est sans gouvernement depuis près de neuf mois.

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D’autres candidats à la reconstruction du port de Beyrouth ont aussi présenté récemment leurs approches respectives qui ne sont pas forcément concurrentes, à l’image de celles du géant français du transport et de la logistique CMA CGM, et d’une alliance d’entrepreneurs de travaux publics libanais réunis autour de Maroun Hélou et d’Antoine E. Amatoury qui privilégient tous les deux des travaux plus ciblés avec des logiques qui leur sont propres. Le bureau d’étude de l’architecte Charbel Abou Jaoudé a, lui, présenté un projet à grande échelle et à long terme de réhabilitation de la zone portuaire.

La Banque européenne d’investissement (BEI) a publié hier un communiqué succinct concernant le projet allemand pour la reconstruction du port de Beyrouth, qui a été dévasté par une double explosion meurtrière aux causes toujours non élucidées, le 4 août dernier. L’institution financière y a précisé n’avoir émis « aucune proposition de financement » pour ce projet...

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