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L'Irano-Britannique Zaghari-Ratcliffe condamnée à un an de prison


L'Irano-Britannique Zaghari-Ratcliffe condamnée à un an de prison

L'l'Irano-Britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe. Photo d'archives Ratcliffe Family Handout via REUTERS

L'Irano-Britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe, poursuivie pour "propagande" contre la République islamique, a été condamnée lundi à un an de prison et à un an d'interdiction de quitter l'Iran, un mois après avoir fini de purger une peine de cinq ans de prison.

La sentence "a été annoncée aujourd'hui et (ma cliente) a été condamnée à un an de prison et à un an d'interdiction de quitter le pays", a indiqué lundi Hojjat Kermani, précisant que le verdict était "encore préliminaire". Mme Zaghari-Ratcliffe, 42 ans, a comparu en mars devant un tribunal de Téhéran pour "avoir participé à un rassemblement devant l'ambassade d'Iran à Londres en 2009", selon son avocat. "Le verdict est encore préliminaire et nous faisons appel dans le délai légal de 20 jours à compter d'aujourd'hui", a-t-il poursuivi.

Cheffe de projet pour la Fondation Thomson Reuters, branche philanthropique de l'agence de presse du même nom, l'Irano-Britannique a été arrêtée en 2016 à Téhéran, où elle venait de rendre visite à sa famille. Accusée d'avoir comploté  pour renverser la République islamique, ce qu'elle nie farouchement, elle a été condamnée à cinq ans de prison. Elle a été assignée à résidence chez ses parents à Téhéran après avoir été autorisée en mars 2020 à sortir de prison en raison de la pandémie de Covid-19. Elle ne porte plus de bracelet électronique depuis le 7 mars 2021.

"Selon la loi iranienne, la peine supplémentaire (d'interdiction de quitter le pays) sera infligée après la fin de l'emprisonnement" prononcé lundi, a expliqué Me Kermani, espérant que sa cliente serait "acquittée en appel".

"Tactique de négociation"
Le Premier ministre britannique Boris Johnson avait dénoncé plus tôt lundi cette nouvelle condamnation.

"Je pense que ce n'est pas normal du tout que Nazanin soit condamnée à une peine supplémentaire de prison", a déclaré le chef du gouvernement conservateur, assurant que Londres comptait "travailler très dur" pour obtenir sa libération.

Son mari Richard Ratcliffe a également dénoncé cette peine de prison supplémentaire, y voyant "clairement une tactique de négociation" en pleines tractations entre Téhéran et les grandes puissances internationales pour sauver l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien. M. Ratcliffe avait estimé par le passé que sa femme était l'"otage" d'un jeu politique portant sur une vieille dette contractée par le Royaume-Uni lorsque le shah d'Iran lui avait acheté pour 400 millions de livres (467 millions d'euros) de chars. Londres avait ensuite refusé de les livrer lorsque le dirigeant avait été évincé en 1979, conservant cependant l'argent.

Le dossier de Mme Zaghari-Ratcliffe alimente les tensions entre les deux pays, qui ont nié tout lien entre son affaire et leur litige sur cette dette.

Tulip Siddiq, députée britannique de la circonscription de l'accusée, a dénoncé lundi le fait que la quadragénaire soit "utilisée abusivement comme monnaie d'échange".

L'ONG britannique Redress a jugé dans un rapport mi-mars qu'elle souffrait d'un stress post-traumatique grave après avoir subi des "mauvais traitements" et qu'elle devait donc être reconnue par Londres comme "victime de torture".

Les autorités iraniennes ont toujours nié qu'elle ait été maltraitée. Téhéran, qui ne reconnaît pas la double nationalité, a systématiquement refusé au Royaume-Uni un accès consulaire à Mme Zaghari-Ratcliffe pendant qu'elle était en prison et a considéré les appels de Londres pour sa libération comme des ingérences dans ses affaires intérieures.

L'Irano-Britannique Nazanin Zaghari-Ratcliffe, poursuivie pour "propagande" contre la République islamique, a été condamnée lundi à un an de prison et à un an d'interdiction de quitter l'Iran, un mois après avoir fini de purger une peine de cinq ans de prison.
La sentence "a été annoncée aujourd'hui et (ma cliente) a été condamnée à un an de prison et à un an d'interdiction de...