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Plusieurs milliers de manifestants en France pour réclamer "justice pour Sarah Halimi"

Plusieurs milliers de manifestants en France pour réclamer

Un drapeau israélien brandi lors d'une manifestation à Paris, le 25 avril 2021, pour contester l'absence de procès après le meurtre de Sarah Halimi, sexagénaire juive, en 2017. Photo / AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dimanche en France et notamment à Paris, à l'appel de collectifs citoyens et de représentants de la communauté juive, pour contester l'absence de procès après le meurtre de Sarah Halimi, sexagénaire juive, en 2017.

Sous le mot d'ordre "Sans justice pas de République", les manifestants parisiens se sont retrouvés place du Trocadéro à l'initiative d'un collectif, "Agissons pour Sarah Halimi". Les messages "Pas de droit sans justice", "Justice défoncée ?" ou "Justice pour Sarah Halimi" étaient écrits sur des pancartes brandies dans la foule.

"La clameur est montée et l'espoir est revenu. L'espoir, c'est vous ici", a lancé à la tribune le frère de Sarah Halimi, William Attal. Des personnalités dont Yvan Attal, Pascal Légitimus, Alexandre Arcady et Cyril Hanouna ont témoigné de leur "solidarité" envers la famille Halimi et appelant à "changer la loi", via des messages diffusés sur un écran géant.

Peu avant, dimanche, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti avait annoncé la présentation "fin mai" d'un projet de loi visant à "combler" un "vide juridique", après que la Cour de cassation a confirmé l'irresponsabilité pénale du meurtrier de Sarah Halimi, sexagénaire juive tuée en 2017 à Paris. Cette annonce fait suite à une demande du président Emmanuel Macron.

Cette mobilisation intervient après la confirmation, le 14 avril, par la Cour de cassation, de l'irresponsabilité pénale du meurtrier de la sexagénaire juive, hospitalisée en psychiatrie depuis ce crime. La plus haute juridiction en France a entériné le caractère antisémite du crime, mais confirmé l'impossibilité de juger le meurtrier, compte tenu de l'abolition de son discernement lors des faits.

Selon les sept experts psychiatriques qui l'ont examiné, Kobili Traoré, gros consommateur de cannabis, était en proie à une "bouffée délirante" lorsqu'il a tué sa voisine de 65 ans, Lucie Attal, aussi appelée Sarah Halimi. La cour d'appel de Paris avait conclu à l'existence d'un trouble psychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes au moment des faits, ce que la Cour de cassation a jugé conforme au droit.

L'impossibilité d'un procès a suscité une très forte incompréhension au sein d'une partie de la communauté juive française, ciblée par plusieurs attaques meurtrières ces dernières années. "Les hauts magistrats ont manqué de courage en renvoyant la balle au législateur", a estimé dans le Journal du dimanche Francis Kalifat. Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a souhaité que la future loi porte le nom de Sarah Halimi: "c'est une forme d'hommage qui lui serait rendu, faute de lui avoir rendu justice". 

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées dimanche en France et notamment à Paris, à l'appel de collectifs citoyens et de représentants de la communauté juive, pour contester l'absence de procès après le meurtre de Sarah Halimi, sexagénaire juive, en 2017.Sous le mot d'ordre "Sans justice pas de République", les manifestants parisiens se sont retrouvés place du Trocadéro à...