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Dernières Infos - Jordanie

Le parquet libère 16 personnes arrêtées après un "complot" contre le roi

Le roi Abdallah II au Capitole, à Washington, le 13 mars 2019. Photo d'archives AFP.

Seize des personnes arrêtées dans le cadre d'un "complot" contre le roi Abdallah II de Jordanie ont été libérées jeudi à la demande du souverain, mais les deux principaux suspects à l'origine de cette crise qui a ébranlé le royaume restent en détention.

"Compte tenu du souci du roi Abdallah II en ce mois du pardon (le mois du jeûne de ramadan, NDLR), 16 détenus arrêtés lors d'événements récents ont été libérés" à "ce stade de l'enquête", a indiqué le général Hazem Majali, procureur général de la Cour de sûreté de l'État, selon l'agence de presse officielle Petra.

Les deux principaux suspects dans cette affaire, Bassem Awadallah, un ancien chef du bureau royal, et Cherif Hassan ben Zaid, qui fut un temps émissaire spécial du roi en Arabie saoudite, restent toutefois en détention, selon le procureur général. Le 3 avril, le prince Hamza, arrière-petit-fils du fondateur de la monarchie et demi-frère de l'actuel souverain, avait annoncé avoir été assigné à résidence. Il a été accusé d'être impliqué dans un "complot maléfique" contre son pays, ce dont il se défend. Le roi avait affirmé quelques jours plus tard que la crise inédite, qu'il avait qualifiée de "sédition", était "terminée", précisant que le prince Hamza se trouvait chez lui "sous sa protection".

Sous la pression de sa famille, le prince avait promis de "rester fidèle" au roi qui lui avait retiré en 2004 le titre de prince héritier au profit de son fils aîné. Il a toutefois critiqué la mauvaise gestion du souverain, affirmant qu'elle pourrait conduire le pays à sa perte.

"Père et frère des Jordaniens"

Une vingtaine de personnes ont été arrêtées dans cette affaire.

Plus tôt jeudi, un certain nombre de personnalités issues de différents gouvernorats et tribus du royaume avaient appelé le roi à libérer les détenus lors d'une rencontre à Amman, selon un communiqué du palais royal. Il n'a pas été précisé dans l'immédiat si les seize suspects libérés allaient être jugés libres ou s'ils avaient été blanchis ou graciés.

"En tant que père et frère de tous les Jordaniens, et en ce mois sacré (...) au cours duquel nous voulons tous être entourés de nos familles, je demande aux parties concernées d'envisager un mécanisme approprié afin que tous ceux qui ont été induits en erreur ou traînés dans ce conflit soient parmi leur famille le plus tôt possible", a déclaré le roi Abdallah selon le communiqué.

Les deux principaux suspects n'ont pas été libérés en raison de "leur rôle, des faits qui leur sont reprochés et du degré d'implication dans cette crise, ce qui fait la différence avec le reste des accusés qui ont été libérés", a précisé M. Majali. L'un d'eux, M. Awadallah, détient également la citoyenneté saoudienne et serait lié au prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

La chaîne de télévision al-Mamlaka avait affirmé mi-avril que les suspects arrêtés seraient jugées par la Cour de sureté de l'Etat, dont les prérogatives se limitent depuis 2013 à quatre domaines: haute trahison, espionnage, drogue et terrorisme. Cette crise inédite a secoué le royaume à quelques jours de son centenaire. Les dirigeants actuels se vantent de la longévité remarquable de leur lignée dans une région si turbulente.

Seize des personnes arrêtées dans le cadre d'un "complot" contre le roi Abdallah II de Jordanie ont été libérées jeudi à la demande du souverain, mais les deux principaux suspects à l'origine de cette crise qui a ébranlé le royaume restent en détention."Compte tenu du souci du roi Abdallah II en ce mois du pardon (le mois du jeûne de ramadan, NDLR), 16 détenus arrêtés lors...