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Moyen-Orient - Reportage

Les masques anticoronavirus tombent en Israël

Près de cinq millions d’Israéliens (53 % de la population) ont reçu les deux doses de vaccin, soit environ 80 % de la population âgée de plus de 20 ans, selon les données officielles.

Les masques anticoronavirus tombent en Israël

Des passants dans le marché de Jérusalem, le 18 avril 2021, après que les autorités eurent annoncé la fin du port obligatoire du masque dans les espaces publics. Menahem Kahana/AFP

Depuis un an, les Israéliens marchaient dans les rues sans que l’on puisse voir leurs visages, barrés de masques sanitaires. Mais hier, ces derniers sont tombés à l’extérieur, signe d’une première « victoire » contre le coronavirus dans le pays. Au coin des rues Jaffa et King George à Jérusalem, les bus et le tramway se délestent de flots de passagers retirant leurs masques. À l’intérieur, ceux-ci sont obligatoires, à l’extérieur, il ne le sont plus depuis hier.

Eliana Gamulka, cheveux blonds bouclés et yeux azur, sort d’un bus et attache son masque jaune à son poignet. Un geste simple, mais pour la première fois légal en plus d’un an. « J’ai porté mon masque dans le bus, la plupart des gens le portaient aussi, puis je l’ai retiré (...) Je suis soulagée, on peut recommencer à vivre », lance cette gestionnaire de projet de 26 ans, ravie d’une mesure qui tombe à deux semaines de son mariage. « On pourra tous célébrer sans masque et ça fera de bonnes photos ! » Mais « vous ne pouvez plus prétendre que vous ne reconnaissez pas les gens dans la rue », plaisante-t-elle. À la sortie du bus, d’autres gardent encore leur masque ou le portent à la gorge afin de le remonter à l’entrée par exemple d’un commerce. Ester Malka, qui se dit « habituée » à porter le masque, préfère attendre encore un peu avant de l’ôter dans la rue. « C’est permis (de le retirer), mais je suis encore craintive On va voir ce qui va se passer quand tout le monde aura enlevé son masque. Si je vois que ça se passe bien dans un mois ou deux, alors je le retirerai », témoigne cette employée de bureau.

Le ministre israélien de la Santé, Yuli Edelstein, a annoncé jeudi soir, en marge des célébrations pour l’anniversaire de la proclamation de l’État d’Israël, la levée de l’obligation de porter le masque dans les lieux publics extérieurs à la faveur d’une intense campagne de vaccination permise grâce à un accord entre l’État hébreu et le géant pharmaceutique allemand Pfizer. En échange d’un accès rapide à des millions de doses du vaccin, Israël, qui dispose des données médicales numérisées de l’ensemble de sa population, a fourni à Pfizer des informations précieuses sur l’effet de la vaccination. Dès l’annonce des autorités sanitaires, les masques ont commencé à disparaître. Et jeudi soir, dans les bars du marché central de Mahané Yehuda à Jérusalem, les sourires se lisaient à nouveau sur les visages.

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Depuis décembre, près de cinq millions d’Israéliens (53 % de la population) ont reçu les deux doses du vaccin, soit environ 80 % de la population âgée de plus de 20 ans, selon les données officielles du pays qui a enregistré quelque 836 000 cas de Covid-19 et plus de 6 300 décès. « Nous n’en avons pas encore fini avec le coronavirus, car il peut revenir », a toutefois prévenu hier le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Et d’ajouter : « La chose la plus importante pour éviter la récurrence du coronavirus est la livraison de millions d’autres doses, car, tôt ou tard, nous aurons besoin d’un autre vaccin. Le vaccin existant peut expirer après six, neuf mois ou un an. »

En janvier, Israël avait connu un pic de 10 000 cas par jour, malgré sa campagne de vaccination, les effets du vaccin prenant quelques semaines avant de se faire sentir. La courbe avait commencé à s’aplanir, permettant aux autorités de rouvrir début mars les bars, les restaurants et les cafés. Si, ces derniers jours, le pays n’a enregistré que 200 cas quotidiens, dans les territoires palestiniens, la contamination est repartie à la hausse, avec à la clé 23 morts en une journée dans la bande de Gaza, pire bilan quotidien local depuis le début de la pandémie. Tandis qu’à Tel-Aviv et Jérusalem, plusieurs profitent du soleil printanier sans masque. « C’est une excellente pub pour Pfizer », lance Shalom Yatzkan, un informaticien d’une quarantaine d’années, lui-même touché par le coronavirus. « J’ai été malade pendant trois jours, j’avais des douleurs au cou, je me sentais faible (...) mais là, c’est la victoire, se réjouit-il, marchant d’un pas vif. J’espère seulement que les variants ne vont pas nous rattraper. »

Source : AFP

Depuis un an, les Israéliens marchaient dans les rues sans que l’on puisse voir leurs visages, barrés de masques sanitaires. Mais hier, ces derniers sont tombés à l’extérieur, signe d’une première « victoire » contre le coronavirus dans le pays. Au coin des rues Jaffa et King George à Jérusalem, les bus et le tramway se délestent de flots de passagers retirant leurs...

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Chapeau....

Eleni Caridopoulou

17 h 33, le 19 avril 2021

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Commentaires (1)

  • Chapeau....

    Eleni Caridopoulou

    17 h 33, le 19 avril 2021

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