Rechercher
Rechercher

Société - Coronavirus au Liban

Le nombre quotidien de décès et de contaminations en baisse

Une dixième cargaison de 47.970 doses du vaccin Pfizer/BioNTech est arrivée samedi à Beyrouth.

Le nombre quotidien de décès et de contaminations en baisse

Une ambulance de la Croix-Rouge libanaise devant un hôpital à Beyrouth, le 29 mars dernier. Photo Houssam Chbaro

Le Liban a enregistré 32 décès et 1.695 nouveaux cas au cours des dernières 24 heures, selon le rapport publié samedi soir par le ministère de la Santé, marquant ainsi une baisse notable par rapport aux chiffres des jours précédents. Le bilan du jour porte à 508.503 le nombre cumulé des cas enregistrés depuis février 2020, au nombre desquels figurent 6.886 décès et 423.848 guérisons. Parmi les cas toujours actifs, on dénombre 1.688 patients hospitalisés, dont 774 en soins intensifs. Le taux de propagation par rapport au nombre de tests effectués au cours des 14 derniers jours est de 13,8%, un chiffre en baisse mais qui reste élevé dans l'absolu.

Des profits jugés inacceptables

Dans ce contexte, le ministère de la Santé a annoncé l'arrivée samedi à Beyrouth d'une nouvelle cargaison de 47.970 doses du vaccin Pfizer/BioNTech contre le coronavirus, la dixième à arriver au Liban. En tout, le pays aura ainsi réceptionné 391.950 doses de ce vaccin. Le ministère de la Santé avait récemment annoncé que depuis le début de la campagne mi-février, plus de 230.000 personnes avaient reçu leur première dose de vaccin et plus de 100.000 d'entre elles se sont vues administrer la seconde. Le Liban a aussi entamé la vaccination de ses militaires. Les journalistes, les agents des forces de sécurité, les fonctionnaires et les membres du secteur industriel qui le souhaitent pourront commencer à se faire vacciner à partir de lundi prochain, avec le vaccin chinois Sinopharm. Le secteur privé a pour sa part été autorisé à importer le vaccin russe Spoutnik V.

En raison de la lenteur de la campagne de vaccination, les entreprises privées ont été en effet autorisées à prendre le relais pour remédier aux lacunes de l'État. Les accords que celui-ci a signés jusque-là avec les laboratoires étrangers et le mécanisme Covax ne lui permettent de vacciner gratuitement que trois millions de citoyens environ, alors que six à sept millions de personnes vivent sur le sol libanais.

Toutefois, cette prise en main par le secteur privé fait grincer les dents de certains responsables, alors que le gouvernement préconisait transparence, gratuité et égalité dans la distribution des vaccins. "Le facteur du profit est entré dans la vaccination par le biais d'entreprises privées", a affirmé dans ce cadre le président de la commission parlementaire de la Santé, le député Assem Araji, jugeant ce profit inacceptable. "L'ordre des pharmaciens et celui des avocats ont conclu un contrat avec une entreprise pour vacciner leurs familles. Hélas, ils doivent payer pour chaque personne 38 dollars, 40.000 livres libanaises et 5.000 L.L. de commission à la banque. Ces bénéficies sont inacceptables pour les entreprises", a estimé l'élu, dans un message sur son compte Twitter.

Lire aussi

Pourquoi la vaccination privée au Liban n’est pas la panacée

Vendredi, le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, avait signé des accords avec plusieurs universités, dont l'Université libanaise - seule institution d'enseignement supérieur public - et des établissements privés, afin de leur assurer l'accès à des vaccins Pfizer leur permettant d'immuniser leur personnel enseignant et administratif. Ces vaccins, qui devraient arriver à partir de juillet pour garantir une rentrée sûre, seront payés par les universités au ministère de la Santé, qui traitera directement avec l'entreprise pharmaceutique. Lors de la signature de ces accords, M. Hassan avait en outre annoncé qu'à partir du mois de juin, une nouvelle stratégie sera mise en œuvre, permettant un accès en "walk-in", sans prise de rendez-vous, afin de vacciner un maximum de gens.

Un couvre-feu préventif

Pour éviter une forte hausse des contaminations pendant le mois de ramadan, comme cela avait été le cas après les fêtes de fin d'année, un couvre-feu de 21h30 à 5h a été instauré dans tout le pays. Il est par ailleurs interdit d'installer des tentes et d'organiser des banquets pour l'iftar, et les instances religieuses doivent limiter la fréquentation des lieux de culte à 30% de leur capacité d'accueil. Les restaurants peuvent ouvrir jusqu'à 21h30, tandis que les bars et boîtes de nuit demeurent fermés et les rassemblements sociaux prohibés. Les mesures établies lors des précédentes phases de déconfinement et qui prévoient entre autres l'obtention d'autorisations sur la plateforme "Impact" pour certains déplacements, notamment pour se rendre dans des lieux considérés "à risque" comme les supermarchés, les banques et les centres commerciaux, restent, elles, en vigueur.

Lire aussi

Le retour sur les bancs de l’école salué par certains, décrié par d’autres

Par ailleurs, les écoles rouvriront en enseignement hybride, à distance et en présentiel, à partir du 21 avril pour les élèves du cycle secondaire, après plusieurs mois d'enseignement exclusivement virtuel. Le reste des écoliers regagneront leurs classes à partir du 5 mai. Les examens officiels, notamment le baccalauréat, se tiendront en présentiel le 26 juillet pour les classes du secondaire et le 12 juillet pour les élèves du brevet. Toutefois, la Ligue des enseignants du secondaire a annoncé vendredi que les cours continueraient d'être dispensés à distance pour les classes du brevet, jusqu'à ce que des vaccins soient disponibles pour les enseignants qui le souhaitent.

Le Liban a enregistré 32 décès et 1.695 nouveaux cas au cours des dernières 24 heures, selon le rapport publié samedi soir par le ministère de la Santé, marquant ainsi une baisse notable par rapport aux chiffres des jours précédents. Le bilan du jour porte à 508.503 le nombre cumulé des cas enregistrés depuis février 2020, au nombre desquels figurent 6.886 décès et 423.848...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut