Le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, a annoncé que la seconde dose du vaccin Pfizer sera désormais donnée six semaines après la première et non plus trois comme c’était le cas jusqu’à présent. Et ce, pour vacciner le plus grand nombre de personnes possible, alors que l’épidémie continue de se propager. De fait, 35 décès et 1 985 nouveaux cas de coronavirus ont été enregistrés hier, portant à 499 839 le nombre cumulé des cas depuis février 2020, au nombre desquels 6 738 décès et 411 710 guérisons. Parmi les cas toujours actifs, 1 915 patients sont hospitalisés, dont 844 en soins intensifs.
Selon le bilan quotidien du ministère de la Santé, depuis le 14 février, 212 845 personnes ont déjà reçu leur première dose de vaccin et 110 731 d’entre elles se sont vu administrer la seconde. Dans ce cadre, et face à la panique suscitée par les controverses autour du vaccin AstraZeneca, M. Hassan, qui s’exprimait sur la chaîne télévisée OTV, s’est voulu rassurant. Il a ainsi affirmé que « plus de 11 000 personnes ont déjà reçu ce vaccin, sans effets secondaires ». « Les personnes qui, dans le cadre de la campagne nationale, devraient recevoir le vaccin AstraZeneca, et refusent de le faire, devront attendre le mois de juillet pour obtenir un autre vaccin », a-t-il ajouté. Soulignant que « 20 % de la population est immunisée, soit parce qu’ils ont déjà contracté le virus, soit parce qu’ils ont été vaccinés », M. Hassan a affirmé que son ministère « organisera en juin et en juillet des campagnes de vaccination dans les différentes régions, afin de cibler les personnes hésitantes ou qui n’ont pas pu s’inscrire sur la plateforme pour des raisons techniques ».
Dans les hôpitaux, la situation demeure critique. Le directeur de l’hôpital universitaire Rafic Hariri, Firas Abiad, a déclaré hier sur son compte Twitter que « les urgences réservées au coronavirus de son établissement étaient saturées ces derniers jours, et ce alors que le nombre de cas n’augmente pas beaucoup ». « Les hôpitaux publics sont surchargés », a-t-il écrit, car les patients n’ont plus les moyens de se rendre dans les hôpitaux privés. « L’aggravation de la situation financière va accroître encore davantage la demande, a-t-il regretté. Nous ignorons quelle est la résilience de notre système de santé publique. Malheureusement, il semble que nous le découvrirons bientôt. »
commentaires (0)
Commenter