La cour de Cassation militaire a jugé mardi que le pirate informatique libanais Élie Ghabache était coupable d'avoir fabriqué des preuves contre le dramaturge Ziad Itani, le condamnant à un an et demi de travaux forcés, innocentant par ailleurs l’ancienne directrice du Bureau de lutte contre la cybercriminalité, la colonelle Suzanne el-Hajj, de toute coopération avec M. Ghabache dans cette affaire.
L'ancienne responsable sécuritaire et M. Ghabache étaient rejugés en cassation pour avoir monté une affaire contre Ziad Itani, accusé à tort en 2017 d'avoir collaboré avec Israël. Le prévenu avait été incarcéré pendant plusieurs mois, avant d’être innocenté et relâché en mars 2018.
Dans son jugement, la cour de Cassation militaire, présidée par le juge Tani Lattouf, a reconnu M. Ghabache coupable d'avoir "inventé un crime de collaboration avec Israël, via la création d'un compte factice sur les réseaux sociaux" et l'a condamné à trois ans de travaux forcés avec une réduction de peine à un an et demi.
De son côté, Suzanne el-Hajj a été innocentée de toute collusion avec le pirate informatique dans la fabrication du dossier contre Ziad Itani, en raison du manque de preuve. Elle a toutefois été condamnée à deux mois de prison pour ne pas avoir averti ses supérieurs hiérarchiques de l'intention qu'avait Élie Ghabache de s'en prendre au dramaturge. Il s'agit de la même peine qui avait été prise en première instance par le tribunal militaire permanent.
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