S. Gemayel : L'Etat doit être fort et souverain pour éviter de retourner aux affres de la guerre

Le chef des Kataëb, Samy Gemayel, a affirmé mardi qu'il fallait défendre la souveraineté du Liban pour éviter de "retourner aux affres de la guerre", rejetant par ailleurs toutes les déclarations d'autres formations politiques qui agitent le spectre d'une nouvelle guerre civile et "veulent prendre le pays en otage avec leurs armes". 

Lors d'un discours prononcé à l'occasion de la journée des "martyrs" des Kataëb, qui coïncide avec la commémoration du début de la guerre civile libanaise (1975-1990), Samy Gemayel a déclaré que "la défense de l'identité du Liban et de la justice est une obligation, tout comme la reddition des comptes par les corrompus". "La défense des citoyens et de leurs moyens de subsistance face aux tentatives de les appauvrir est une obligation", a-t-il ajouté. "A tous ceux qui nous menacent de guerre civile et qui veulent prendre en otage notre Etat avec leurs armes, à tous ceux qui font de la surenchère confessionnelle, nous vous disons : ça suffit !", a-t-il encore déclaré, en allusion notamment au Hezbollah, seul groupe encore armé au Liban. "Seul un Etat fort et souverain peut garantir que nous ne retournerons pas aux affres de la guerre", a-t-il poursuivi. Et d'affirmer qu'avec son parti, il allait "tenir tête aux corrompus et aux hypocrites afin de défendre la souveraineté du Liban" et "libérer le pays de l'alliance de la mafia et des milices". 

Lors d'un discours télévisé, mi-mars, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait mis en garde contre un risque de guerre civile dans le pays, estimant que des "parties internationales et locales" voulaient déclencher un tel conflit. Samy Gemayel avait alors déjà réagi à ces propos, affirmant qu'"aucun Libanais ne veut d’une guerre civile" à part le parti chiite.

Le Liban commémore chaque 13 avril l'attaque contre un bus palestinien dans un quartier chrétien de Beyrouth, en 1975, qui est considérée comme l'étincelle du conflit qui a embrasé le pays pendant quinze ans.