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Les talibans toujours pas décidés sur la conférence de paix en Turquie

Les talibans toujours pas décidés sur la conférence de paix en Turquie

Des combattants talibans à Jalalabad en 2018. Photo d'archives AFP

Les talibans ont déclaré lundi ne pas avoir encore décidé s'ils participeraient à la conférence internationale à Istanbul, proposée par Washington pour relancer des négociations de paix entre Kaboul et les insurgés qui piétinent.

"Nous ne pouvons pas participer à cette conférence le 16 (avril), la date (d'ouverture) rapportée par les médias", a indiqué à l'AFP Mohammed Naeem, un porte-parole des talibans. "Nous sommes encore en train de réfléchir si oui ou non nous viendrons à la réunion en Turquie", a-t-il ajouté.

Washington fait pression pour que cette réunion, encadrée par les Nations Unies, ait lieu avant le 1er mai, date limite pour le retrait des forces américaines d'Afghanistan, conformément à l'accord signé en février 2020 à Doha avec les talibans. Le président Joe Biden n'a pas confirmé si le retrait aurait lieu avant la date butoir, et a déjà prévenu que cette échéance serait "difficile" à tenir.

Les insurgés ont quant à eux averti que les États-Unis seraient "responsables des conséquences". Il n'est pas encore clair s'ils sont prêts à accepter un report de la date limite. 

Aucune date n'a été annoncée pour la conférence d'Istanbul, mais selon des médias afghans, Washington espérait qu'elle débute le 16 avril.

L'initiative intervient alors que les négociations de paix entre les talibans et Kaboul, débutées au Qatar en septembre 2020, n'ont abouti à aucun résultat concret. Les Etats-Unis souhaitent, selon un plan divulgué par les médias, la formation d'un gouvernement intérimaire qui inclurait les talibans. Selon plusieurs responsables, la conférence d'Istanbul vise aussi à mettre en place un cessez-le-feu, ou au moins une période de réduction de la violence, une demande des autorités afghanes qui ont accepté de se rendre à la réunion.

Le Haut Conseil afghan pour la réconciliation nationale, organisme gouvernemental en charge du processus de paix, prépare sa propre proposition de paix en vue de la conférence, après avoir récolté 30 documents issus de divers partis politiques et membres de la société civile.

Le président afghan Ashraf Ghani a également rédigé un plan de paix, précisant cependant qu'il n'accepterait qu'une administration élue par le peuple. Il propose notamment la tenue d'élections présidentielles anticipées auxquelles les talibans pourraient participer pour former "un gouvernement de paix".

Les talibans, un mouvement islamiste ultraconservateur, se sont toujours opposés à tout type d'élections.

Réélu en 2019, le président a également expliqué que tout accord décidé en Turquie devrait être approuvé par une "loya jirga", une grande assemblée de dignitaires afghans. 

Malgré tous ces efforts diplomatiques, les insurgés continuent d'attaquer chaque jour les forces afghanes à travers le pays. Les talibans ont même revendiqué des tirs de mortier la semaine dernière visant l'aéroport de Kandahar, qui abrite notamment une base américaine. Les projectiles n'ont cependant pas atteint leur cible.

Les talibans ont déclaré lundi ne pas avoir encore décidé s'ils participeraient à la conférence internationale à Istanbul, proposée par Washington pour relancer des négociations de paix entre Kaboul et les insurgés qui piétinent."Nous ne pouvons pas participer à cette conférence le 16 (avril), la date (d'ouverture) rapportée par les médias", a indiqué à l'AFP Mohammed Naeem, un...