Le Premier ministre jordanien Bicher al-Khasawneh a confirmé lundi devant les parlementaires que le prince Hamza, demi-frère du roi de Jordanie accusé d'avoir mis en danger la monarchie, ne serait pas jugé, a rapporté à l'AFP un député.
Le Premier ministre a par ailleurs démenti qu'il y ait eu une tentative de coup d'Etat, selon cette même source ayant participé à une réunion à huis-clos, plus d'une semaine après que le prince Hamza a été assigné à résidence pour son implication présumée dans un "complot" contre son pays, ce dont il se défend. M. Khasawneh a affirmé que "l'affaire (du prince) Hamza a été résolue au sein de la famille royale", a relaté le député Saleh Al-Armouti, confirmant qu'il ne serait pas jugé avec les autres personnes suspectées d'avoir pris par à cette crise qui a ébranlé le royaume.
Une vingtaine de personnes ont été arrêtées et, sous la pression de la famille, le prince a promis de "rester fidèle" au roi qui lui a retiré en 2004 le titre de prince héritier au profit de son propre fils aîné. Ils sont apparus dimanche ensemble à l'occasion du centenaire de la Jordanie.
Le chef du gouvernement a "nié la tentative de coup d'Etat", s'est agacé M. Armouti. Mais "s'il n'y pas eu de tentative, alors qu'est-ce qu'il s'est passé ?".
M. Khasawneh a simplement dit "que le dossier a été transmis aujourd'hui (lundi) au procureur sans nous préciser s'il s'agit du procureur auprès de la Cour de sureté de l'Etat ou d'un tribunal normal", a ajouté le parlementaire. Un autre député, Khalil Atteyeh, a confirmé à l'AFP que le chef du gouvernement "n'avait pas utilisé les termes de conspiration, ni de coup d'Etat", se "bornant à parler d'une tentative pour déstabiliser la sécurité et la stabilité du pays".
Le roi Abdallah II de Jordanie avait parlé d'une "sédition" pour évoquer la crise. Le vice-Premier ministre, Aymane Safadi, avait quant à lui accusé le prince Hamza d'être impliqué dans un "plan maléfique" pour déstabiliser le trône.
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