Des dizaines de détenus bahreïnis, dont des opposants, ont été libérés à la suite de la découverte de cas de Covid-19 dans leur prison qui avait entraîné des manifestations de leurs proches, ont indiqué samedi à l'AFP des militants.
Les autorités avaient promis de libérer 126 détenus et 73 autres après ces protestations. Au total 166 ont été effectivement libérés jusqu'ici, selon ces militants.
Parmi les prisonniers libérés figurent Mohamed Jawad, 75 ans, qui a passé dix ans en détention et qui est l'oncle maternel du célèbre militant des droits humains Nabil Rajab, ainsi que le dignitaire religieux Kamel al-Hachémi.
Les détenus libérés achèveront leur peine dans un cadre non carcéral, sous surveillance électronique, selon les autorités.
Les promesses de libérations de la prison de Jaw, dans l'est de Bahreïn, étaient intervenues après des inquiétudes exprimées par des manifestants et des ONG face à plusieurs cas de Covid-19 dans cet établissement.
Les autorités avaient alors indiqué que trois personnes du centre pénitencier de Jaw avaient été contaminées par le coronavirus, précisant qu'elles avaient été isolées et se trouvaient dans un état stable. La campagne de vaccination de tous les prisonniers qui s'étaient inscrits pour être immunisés est achevée, avait précisé le ministère de l'Intérieur, cité par l'agence officielle BNA.
Mais selon le Bahraïn Institute for Rights and Democracy (BIRD), une ONG basée à Londres, des dizaines de prisonniers seraient en réalité malades du Covid-19. D'après des militants, la capacité de la prison de Jaw est d'environ 1.200 détenus, soit trois fois moins que le nombre de prisonniers qui y étaient incarcérés.
Depuis le soulèvement en 2011 dans le pays, qui s'est achevé dans une répression sanglante menée avec l'aide de l'Arabie saoudite, les partis d'opposition ont été interdits et des dizaines d'opposants politiques ont été emprisonnés, provoquant des critiques à l'international.
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