Le prince Hamza de Jordanie, accusé d'être impliqué dans un complot contre la monarchie, se présente comme un homme "libre" voulant tenir la promesse faite à son père de servir son pays, dans un enregistrement audio.
Cet audio, largement diffusé mardi notamment sur le réseau social Facebook, est présenté comme un enregistrement de la discussion particulièrement tendue que le prince a eue samedi à son domicile avec le chef d'état-major de l'armée Youssef Huneiti.
Le prince Hamza avait indiqué dans une vidéo publiée samedi soir par la BBC avoir enregistré son échange avec ce haut gradé. Et, dans le sonore, sa voix est reconnaissable tandis qu'il accuse le pouvoir de mauvaise gestion.
"Monsieur, je suis un Jordanien libre, le fils de mon père (le roi Hussein). J'ai le droit de me mêler à mon peuple et de servir mon pays comme je l'ai juré à mon père sur son lit de mort", en 1999, lance l'homme de 41 ans au général qui lui demande de limiter ses visites uniquement à sa famille. "Où étiez-vous il y a 20 ans? Moi j'étais le prince héritier de ce pays par ordre de mon père (...), je lui ai juré de continuer à servir mon pays et mon peuple toute ma vie", ajoute-t-il.
Le prince est apparemment irrité quand le général lui reproche de rencontrer trop de monde, de parler sur les réseaux sociaux au sujet de "l'action du gouvernement et du prince héritier" actuel, le fils aîné du roi Abdallah II.
"Les gens ont commencé à trop parler. Par conséquent, je demande à Son Altesse (Hamza) de s'engager, à partir de ce jour, à ne plus participer à des événements, à ne plus faire de tweets et à limiter ses visites à la famille hachémite", lui dit l'officier supérieur.
"Vous devez respecter ce que je viens de vous dire car vous avez franchi les lignes rouges", assène encore le général, précisant qu'il s'agit d'un message conjoint de sa part, en tant que chef d'état-major, mais aussi du directeur des renseignements généraux et du directeur de la sûreté générale.
Le prince rétorque: "La mauvaise gestion dans ce pays nous détruira tous et détruira l'héritage de mes pères et grands-pères. Et je n'en suis pas responsable et vous savez qui en est responsable".
Leur discussion prend fin quand le prince ordonne au général de partir, en lui lançant: "Ne me menacez pas dans ma maison, la maison" du roi Hussein.
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