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Société - Covid-19

A nouveau déconfiné, le Liban enregistre 36 décès et 2.296 contaminations

Le pays reçoit 50.000 doses du vaccin chinois Sinopharm.
A nouveau déconfiné, le Liban enregistre 36 décès et 2.296 contaminations

Un Libanais se faisant vacciner contre le Covid-19, à Beyrouth, le 29 mars 2021. Photo AFP / ANWAR AMRO

A nouveau déconfiné après trois jours de bouclage pour la fête de Pâques, le Liban a enregistré 36 décès et 2.296 contaminations au coronavirus au cours des dernières 24 heures, selon le bilan officiel publié mardi soir par le ministère de la Santé. Ces chiffres portent à 482.798 le nombre cumulé des cas enregistrés depuis février 2020, au nombre desquels figurent 36 décès et 389.109 guérisons. Parmi les cas toujours actifs, 2.065 patients sont hospitalisés, dont 885 en soins intensifs. Le taux de propagation par rapport au nombre de tests effectués au cours des 14 derniers jours est de 16,5%, un chiffre qui reste élevé.

Le pays a rouvert à 5h ce matin, après un bouclage total de trois jours décrété pour éviter un nouveau pic de contaminations pendant la fête de Pâques pour les communautés catholiques. Les mesures en vigueur avant le week-end sont donc à nouveau observées. Les restaurants et commerces sont autorisés à ouvrir jusqu'à 21h, tandis que les bars et boîtes de nuit demeurent fermés et que les rassemblements sociaux restent prohibés. Les établissements scolaires sont également fermés jusqu'à nouvel ordre, l'enseignement se poursuivant en ligne. Ces mesures établies lors des précédentes phases de déconfinement prévoient entre autres l'obtention d'autorisations sur la plateforme en ligne "Impact" pour certains déplacements, notamment pour se rendre dans des lieux considérés "à risque" comme les supermarchés, les banques et les centres commerciaux. Le couvre-feu est quant à lui levé. 

En prévision du mois de ramadan, qui commence le 13 avril, le Conseil suprême islamique chiite a par ailleurs précisé que passer un test PCR de dépistage du coronavirus ou se faire administrer le vaccin n'invalidaient pas le jeûne.

50.000 doses de Sinopharm
Sur le plan de la vaccination, 50.000 doses du vaccin chinois Sinopharm, offertes par Pékin, ont été réceptionnées dans l'après-midi à Beyrouth. "La Chine a fait des dons similaires à plusieurs pays, dont le Liban, afin de leur permettre d'améliorer leurs capacités dans la lutte contre le coronavirus", a affirmé le ministre sortant de la Santé Hamad Hassan, au cours d'une brève cérémonie en présence de l'ambassadeur de Chine Wang Kejian. Il a souligné que le vaccin de Sinopharm était "sûr et efficace", exprimant l'espoir que le secteur privé investirait dans ce vaccin dans le cadre des "efforts partagés" avec le secteur public. De son côté, l'ambassadeur, qui quittera mercredi ses fonctions, a rappelé qu'il s'agit d'une première cargaison et qu'une seconde, de 40.000 doses, devrait arriver prochainement.

Dimanche soir, le ministre Hassan avait souligné que 10.000 doses de ce vaccin seraient distribuées à l'armée libanaise, 20.000 à l'ordre de la presse, et les autres dans différents secteurs, en coopération avec les syndicats, évoquant notamment les fonctionnaires de la Caisse nationale de sécurité sociale et les vétérinaires. Les vaccins Sinopharm et Spoutnik V sont jusqu'à présent les deux seuls disponibles à l'importation par le secteur privé. Le secteur public vaccine, lui, avec les produits de Pfizer/BioNTech et AstraZeneca/Oxford.

Protéger un maximum de personnes
Commentant dans une série de tweets l'évolution de la campagne, le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, le Dr Firas Abiad, a appelé dans la journée de mardi à accélérer le processus afin de protéger un maximum de personnes, mettant en garde contre une réouverture trop rapide du pays qui favoriserait la propagation de variants. "La baisse du nombre de patients en soins intensifs est positive. La vaccination de ceux qui sont le plus à même de développer des formes graves permet de rapides progrès", a-t-il relevé. "Pourtant, d’autres défis arrivent. Pour la première fois depuis le début de la pandémie, deux tiers des décès concernent des patients âgés de moins de 75 ans. La plus jeune était une jeune femme de 24 ans sans comorbidités. Des infections graves touchent aussi les jeunes", a averti le médecin. "Les secteurs les plus touchés par les restrictions, comme le secteur touristique, vont désormais pousser pour un allégement des restrictions sanitaires et les personnes vaccinées vont vouloir reprendre une vie normale. Toutefois sans programme sérieux de suivi des contaminations (avec des tests et mises à l'isolement), d’anciens et de nouveaux variants risquent de se propager", a-t-il encore mis en garde.

L'organisation internationale Human Rights Watch a, elle, mis en garde les autorités libanaises contre toute "négligence" du plan de vaccination vis-à-vis des communautés marginalisées, notamment les réfugiés syriens et palestiniens et les travailleurs migrants. HRW avait estimé que ne pas vacciner ces communautés empêcherait d'atteindre les 80% d'immunité collective visés par les autorités sanitaires.

A nouveau déconfiné après trois jours de bouclage pour la fête de Pâques, le Liban a enregistré 36 décès et 2.296 contaminations au coronavirus au cours des dernières 24 heures, selon le bilan officiel publié mardi soir par le ministère de la Santé. Ces chiffres portent à 482.798 le nombre cumulé des cas enregistrés depuis février 2020, au nombre desquels figurent 36 décès et...

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Comment ça se fait que HRW ne sanctionne pas Israel qu'il laisse tomber les palestiniens ?

Eleni Caridopoulou

17 h 17, le 07 avril 2021

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Commentaires (1)

  • Comment ça se fait que HRW ne sanctionne pas Israel qu'il laisse tomber les palestiniens ?

    Eleni Caridopoulou

    17 h 17, le 07 avril 2021

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