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Dernières Infos - Liban

"La Constitution n'est pas un jouet", dénoncent les manifestants depuis Riad el-Solh

Des manifestants rassemblés mercredi place Riad el Solh. Capture d'écran d'une vidéo de Thawratv.

Des manifestants se sont rassemblés mercredi après-midi place Riad el-Solh dans le centre-ville de Beyrouth, sous le slogan "la Constitution n’est pas un jouet entre vos mains", dénonçant la guerre des prérogatives que se livrent le chef d’Etat, Michel Aoun, et le Premier ministre désigné, Saad Hariri, dans le cadre du processus de la formation du gouvernement, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

Les protestataires comptent se diriger vers la Maison du Centre en passant par le Parlement, à l’invitation de plusieurs groupes issus du soulèvement populaire du 17 octobre 2019, scandant "Aoun, Hariri, Berry, dégagez !", en référence aux président de la République, au Premier ministre désigné et au chef du Parlement, incarnations selon eux du système corrompu en place. Ils réclament la formation d'un gouvernement de transition ainsi que le départ de la classe au pouvoir.
Pendant leur mouvement, les protestataires, drapeaux libanais à la main, ont brandi des pancartes dénonçant "les armes et la corruption d’un pouvoir criminel" et demandant "un gouvernement indépendant qui juge ceux qui ont commis le crime du 4 août" (les explosions meurtrières au port de Beyrouth ndlr), rapporte la page de Thawratv, dédiée au mouvement de contestation au Liban.

Plusieurs manifestations organisées par les groupes se revendiquant du soulèvement populaire ont été organisées ces deux dernières semaines, alors que le Liban est en proie à une crise politique, économique et sociale sans précédent, marquée par la dépréciation de la monnaie nationale face au dollar, l'hyperinflation des prix et la paupérisation de la population. Ces crises sont encore aggravées par la pandémie de coronavirus et la double déflagration qui a ravagé des quartiers entiers de la capitale en août dernier. Cerise sur le gâteau : il n'y a pas de gouvernement depuis près de huit mois, le chef d'Etat et le Premier ministre désigné ne parvenant pas à s'entendre, empêtrés dans des rivalités personnelles et un bras de fer sur la nomination des ministres.

Des manifestants se sont rassemblés mercredi après-midi place Riad el-Solh dans le centre-ville de Beyrouth, sous le slogan "la Constitution n’est pas un jouet entre vos mains", dénonçant la guerre des prérogatives que se livrent le chef d’Etat, Michel Aoun, et le Premier ministre désigné, Saad Hariri, dans le cadre du processus de la formation du gouvernement, rapporte l'Agence...