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Société - Crise au Liban

Des centaines de militants communistes défilent à Beyrouth pour "déraciner le système politique et économique"

Le PCL appelle à une nouvelle journée de manifestations devant les banques mardi.

Des centaines de militants communistes défilent à Beyrouth pour

Manifestation du Parti communiste libanais, le 28 mars 2021 sur la place Riad el-Solh, dans le centre-ville de Beyrouth. Photo REUTERS/Aziz Taher

Des centaines de militants du Parti communiste libanais ont marché dimanche depuis le siège de la Banque du Liban (BDL) dans le quartier de Sanayeh à Hamra, vers la place Riad el-Solh, dans le centre-ville de Beyrouth, afin de réclamer un changement radical de la classe politico-économique dans un Liban qui continue de sombrer dans une grave crise pluridimensionnelle.

La marche s'est déroulée au milieu d'un important dispositif sécuritaire, mais aucun incident n'a été signalé. Les contestataires ont remonté la rue Hamra vers le siège du ministère de l'Economie, dans le bâtiment des Lazaristes dans le centre-ville, aux slogans de "la patrie aux ouvriers" et "à bas le pouvoir capitaliste".

Les militants du PCL, entre 700 et 800 selon notre journaliste sur place Mohammad Yassine, ont afflué vers la capitale depuis plusieurs régions du pays. Un groupe de manifestants s'était déjà rassemblé en matinée à Saïda, au Liban-sud, indique ainsi notre correspondant Mountasser Abdallah.

Des centaines de militants du Parti communiste libanais défilent dans le centre-ville de Beyrouth, le 28 mars 2021. Photo Mohammad Yassine

"Deuxième vague de l'intifada populaire"

"Cette manifestation vise à monter que tout espoir dans la classe politique actuelle est perdu. Il ne peut y avoir de réformes et de salut sans déraciner tout ce système politique et économique afin de faire primer l'intérêt de la population et non celui du capitalisme", affirme Mohammad Bzeih, responsable de la section estudiantine du PCL à Beyrouth, dans des propos accordés à notre journaliste sur place.

L'édito de Issa GORAIEB

De mal en pitres

"Nous resterons dans la rue (...) afin d'exploiter chaque faille de ce système", a martelé Hanna Gharib, le secrétaire général du PCL, lors d'un discours sur la place Riad el-Solh. "Vous êtes là pour tirer la sonnette d'alarme", a lancé le dirigeant communiste aux partisans. "Aujourd'hui, nous annonçons le lancement de la seconde vague de l'intifada populaire afin que celle-ci murisse, se radicalise et se renforce", a ajouté Hanna Gharib.

Le parti communiste a enfin appelé à des manifestations mardi devant le siège de la BDL mardi ainsi que devant d'autres banques de la capitale, selon les informations de notre journaliste.

Le PCL dénonce régulièrement le système bancaire libanais et la Banque centrale et son gouverneur Riad Salamé, qu'ils accusent d'être responsables de la grave crise socio-économique et financière qui frappe le Liban depuis l'été 2019. La mobilisation populaire revient en force ces derniers mois dans la rue, provoquée par une dépréciation record de la livre libanaise face au dollar qui, après avoir atteint les 15.000 LL contre le billet vert, oscille à près de 13.000 LL.

Des centaines de militants du Parti communiste libanais ont marché dimanche depuis le siège de la Banque du Liban (BDL) dans le quartier de Sanayeh à Hamra, vers la place Riad el-Solh, dans le centre-ville de Beyrouth, afin de réclamer un changement radical de la classe politico-économique dans un Liban qui continue de sombrer dans une grave crise pluridimensionnelle.La marche s'est...

commentaires (12)

V’la t-il pas autre chose. D’où ils sortent ceux là, commençons déjà par éradiquer les vendus qui volent dans les caisses et prennent les libanais en otage, ensuite on finira le ménage avec les pourris qui ont fait que le plan de sape et de destructions ait pu aboutir. Qu’ils arrêtent avec leurs différentes couleurs tantôt noir tantôt orange et maintenant rouge. Il est interdit de défendre n’importe laquelle de ces bannières seul le drapeau libanais doit flotter pour défendre notre pays. Ça dérape sous prétexte de combattre la corruption on défend des valeurs qui n’ont jamais été les nôtres et on dévie du sujet principal qui est la souveraineté de notre pays avant tout. Les communistes n’ont jamais été du côté de la cause libanaise nous les avons vu a l’œuvre à chacune des crises que le pays a traversée. Il serait temps que les libanais se ressaisissent et arrêtent de suivre n’importe quel mouvement qui ne veulent pas le bien de notre nation bien au contraire.

Sissi zayyat

19 h 57, le 28 mars 2021

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Commentaires (12)

  • V’la t-il pas autre chose. D’où ils sortent ceux là, commençons déjà par éradiquer les vendus qui volent dans les caisses et prennent les libanais en otage, ensuite on finira le ménage avec les pourris qui ont fait que le plan de sape et de destructions ait pu aboutir. Qu’ils arrêtent avec leurs différentes couleurs tantôt noir tantôt orange et maintenant rouge. Il est interdit de défendre n’importe laquelle de ces bannières seul le drapeau libanais doit flotter pour défendre notre pays. Ça dérape sous prétexte de combattre la corruption on défend des valeurs qui n’ont jamais été les nôtres et on dévie du sujet principal qui est la souveraineté de notre pays avant tout. Les communistes n’ont jamais été du côté de la cause libanaise nous les avons vu a l’œuvre à chacune des crises que le pays a traversée. Il serait temps que les libanais se ressaisissent et arrêtent de suivre n’importe quel mouvement qui ne veulent pas le bien de notre nation bien au contraire.

    Sissi zayyat

    19 h 57, le 28 mars 2021

  • En dépit du fait que pcl est quasiment " l'anacyclique" de cpl, les causes sont diamétralement opposées.. le pcl mène un combat ,légitime, mais d'un autre temps ... tandis que le cpl lutte pour sa survie qui semble pourtant inéluctable et les deux semblent destinés à rejoindre les poubelles de l'histoire. Peut-être que le pcl pourrait proposer un strapontin a bassil

    C…

    19 h 41, le 28 mars 2021

  • Déraciner, ok pourquoi pas. Après pour planter quelque chose qui pousse, cette peuplade fera comment?

    M.E

    18 h 14, le 28 mars 2021

  • Les derniers pseudos communistes qui traînent encore des transfers archaïques ,,

    Wow

    15 h 27, le 28 mars 2021

  • Puisqu'il n'y a plus d'argent à distribuer , ce serait le moment idéal pour instaurer un système communiste au Liban . La lutte continue !

    Chucri Abboud

    15 h 24, le 28 mars 2021

  • On peut être pour ou contre l'idéologie communiste, il n'empêche qu'il n'y a qu'un moyen de guérir, c'est d'éradiquer totalement ce système pourri de maffieux. Tant que la base demeure, aucun salut ne sera possible.

    Politiquement incorrect(e)

    14 h 34, le 28 mars 2021

  • Mais c'est bien sur ! C'est Riad Salame seul qui est responsable de la crise. Aoun, Nasrallah, Berri, eux ne sont responsables en rien ????? Il fut un temps ou le PC mobilisait de 10 a 12000 mnifestant a Beyrouth seulement. Les options de Gharib et avant lui de Hdade et leur suivisme au Hezb semble les avoir bien affectes.

    Michel Trad

    14 h 22, le 28 mars 2021

  • Le ministère de l'économie n'est pas aux mains du Hezbollah ???

    Eleni Caridopoulou

    14 h 22, le 28 mars 2021

  • IL NE MANQUE QUE CE FLEAU POUR QUE LE PAYS S,EFFONDRE EFFECTIVEMENT, APRES LE CPL LE PCL.

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 14, le 28 mars 2021

  • Folklore rouge pour des gens qui voient la vie en rouge .

    Antoine Sabbagha

    13 h 42, le 28 mars 2021

  • Il n’y a que cela a faire. Déraciner ces mafieux et leur milice... Reste à savoir comment !!

    LeRougeEtLeNoir

    13 h 37, le 28 mars 2021

  • Je pense qu'ils ont raison.

    Esber

    13 h 16, le 28 mars 2021

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