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Un parti anti-islamiste défile contre Ennahdha


Un parti anti-islamiste défile contre Ennahdha

Abir Moussi, la chef du parti destourien libre, donne un discurs à Sfax en Tunisie, le 20 mars 2021. Photo AFP/Anis Mili

Le Parti destourien libre (PDL), formation anti-islamiste, a rassemblé ses troupes samedi dans la deuxième plus grande ville du pays, Sfax (est), martelant des slogans hostiles à la formation d'inspiration islamiste Ennahdha et au système parlementaire issu de la révolution de 2011. "Tunisie libre, les Frères musulmans dehors", ont clamé quelques milliers de partisans rassemblés dans le centre-ville au son d'airs traditionnels, à l'occasion du 65e anniversaire de l'indépendance.

Le PDL accuse le parti Ennahdha, qui domine le Parlement, d'être une émanation directe du mouvement des Frères musulmans, et considère qu'il devrait à nouveau être interdit en Tunisie, comme c'était le cas avant la révolution de 2011. Une série d'esclandres médiatisées à coup de live Facebook ont opposé le PDL à des élus islamistes issus notamment du parti islamo-populiste Karama, allié à Ennahdha, alimentant les tensions au sein d'un Parlement profondément divisé.

Le PDL, qui détient actuellement 15 sièges sur 217 au Parlement, est mené par Abir Moussi, figure clivante qui fut un pilier du parti de Ben Ali sous la dictature, et réclame le retour à un régime présidentiel fort.

Après avoir récolté 4% des voix à l'élection présidentielle de 2019, elle a vu sa cote grimper dans les sondages ces derniers mois, alors que la classe politique était paralysée par des luttes de pouvoir en pleine crise sociale et sanitaire. "La solution pour sortir de cette crise c'est l'union patriote des forces populaires", a-t-elle lancé samedi. "Nous réclamons un nouvelle Constitution", a-t-elle ajouté.

Mme Moussi a aussi accusé les partis d'être des "agents de renseignement pour l'étranger", en référence à une polémique sur des salaires de certains assistants parlementaires, payés selon elle par des organisations étrangères dont le groupe de réflexion américain NDI, proche des démocrates. "Joe Biden, tu ne dirigeras pas la Tunisie", a-t-elle lancé à ses partisans depuis un podium devant un écran géant.

Le rassemblement à Sfax fait suite à des rassemblements similaires ces dernières semaines à Sousse, ville balnéaire sur la côte est du pays, et Béja, chef-lieu d'une zone agricole dans le nord-ouest. Ces mobilisations interviennent au moment où gouvernement de Hichem Mechichi, laborieusement constitué en septembre, est fragilisé par un bras de fer entre Ennahdha et le président Kais Saied, un indépendant très critique des groupes parlementaires.

Le Parti destourien libre (PDL), formation anti-islamiste, a rassemblé ses troupes samedi dans la deuxième plus grande ville du pays, Sfax (est), martelant des slogans hostiles à la formation d'inspiration islamiste Ennahdha et au système parlementaire issu de la révolution de 2011. "Tunisie libre, les Frères musulmans dehors", ont clamé quelques milliers de partisans rassemblés dans le...