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L'ex-président Khatami raillé pour ses "excuses" au peuple

L'ex-président Khatami raillé pour ses

L'ancien président iranien Mohammad Khatami. Photo d'archives AFP

Une tribune publiée samedi par un média conservateur iranien raille l'ancien président Mohammad Khatami, après que celui-ci a dit sa "compassion" pour "les souffrances" de ses concitoyens et présenté des "excuses" pour ses "manquements" lorsqu'il était au pouvoir.

"M. Khatami, vous faites partie du problème, pas de la solution", indique le titre de ce texte publié par l'agence Tasnim à moins de trois mois des élections présidentielle et municipales du 18 juin, que M. Khatami a souhaité "libres et ouvertes à tous". "La situation économique et sociale néfaste que nous traversons est largement le résultat d'un gouvernement qui est arrivé au pouvoir [...] avec votre soutien, et vous êtes maintenant indissociablement lié à son bilan", écrit Tasnim.

A l'occasion de Norouz, le Nouvel An persan, que les Iraniens célèbrent samedi, M. Khatami a publié jeudi une vidéo sur son site internet. "Plutôt que de présenter mes vœux [...] je préfère adresser ma compassion [...] au peuple pour les souffrances et les peines qu'il a enduré et la lassitude qui est la sienne", déclare l'ancien président. "Je présente mes sincères excuses au peuple pour les insuffisances et les manquements dans mon parcours et mes actions", ajoute-t-il, jugeant que si "l'Etat" mettait en oeuvre concrètement "des mesures de justice" et reconnaissait "les droits des citoyens", il pourrait "faire disparaître le découragement". "A quoi bon compatir aux malheurs du peuple au début de l'année", raille la tribune de Tasnim, "est-ce que cela résoudra le problème" du coût de la vie ?

Les Iraniens doivent choisir le 18 juin un successeur au président Hassan Rohani, à qui la Constitution interdit de briguer un troisième mandat d'affilée. Modéré, M. Rohani gouverne avec les réformateurs, dont M. Khatami (président de 1997 à 2005) est une figure éminente. La grande réalisation de M. Rohani, l'accord sur le nucléaire iranien de 2015, devait permettre de sortir la République islamique de son isolement, et d'attirer des investisseurs étrangers pour doper l'économie.

Au lieu de cela, la dénonciation de l'accord par l'ancien président américain Donald Trump et le rétablissement par les Etats-Unis de sanctions économiques contre Téhéran ont plongé l'Iran dans une violente récession.

En novembre 2019, l'annonce d'une hausse brutale du prix de l'essence avait provoqué une vague de contestation dans plus d'une centaines de villes, réprimée d'une main de fer (au moins 304 morts selon Amnesty International, les autorités avançant elles le chiffre de 230 morts dans des "émeutes").


Une tribune publiée samedi par un média conservateur iranien raille l'ancien président Mohammad Khatami, après que celui-ci a dit sa "compassion" pour "les souffrances" de ses concitoyens et présenté des "excuses" pour ses "manquements" lorsqu'il était au pouvoir."M. Khatami, vous faites partie du problème, pas de la solution", indique le titre de ce texte publié par l'agence Tasnim à...