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Société - Crise

"Nos officines sont vides" : les pharmaciens en grève à travers le Liban

Des dizaines de pharmaciens ont organisé un sit-in devant le siège du ministère de la Santé, à Beyrouth, réclamant aux autorités un ajustement des marges de leurs bénéfices.

Une pharmacie fermée, le 18 mars 2021 dans un Liban en crise. Photo Marc Fayad

Une grève des pharmacies décrétée mercredi sur fond de grave crise économique au Liban était globalement respectée jeudi sur tout le territoire, du Nord vers le Sud, en passant par la Békaa et la capitale Beyrouth.

A Nabatiyé, les officines ont ainsi baissé leur rideau et ne prévoyaient pas de rouvrir avant midi, face à une pénurie de médicaments, et une dépréciation record de la livre. De même à Saïda, selon notre correspondent Mountasser Abdallah. A Marjeyoun également, les pharmacies n'ont pas ouvert leurs portes ce matin. Dans la Békaa, la grève était respectée par des dizaines d'établissements, selon notre correspondante Sarah Abdallah. A Aley et dans le Haut-Metn, les pharmaciens ont également cessé de travailler pour exprimer leur ras-le-bol.

"Nous sommes presque au chômage"

En outre, des dizaines de pharmaciens ont organisé un sit-in devant le siège du ministère de la Santé, à Beyrouth, réclamant aux autorités un ajustement des marges de leurs bénéfices, afin de compenser la dépréciation de la livre, et de trouver une solution à la pénurie de médicaments. "Nos pharmacies sont vides et nous sommes presque au chômage", a déploré l'un des manifestants. Les contestataires ont prévenu qu'ils seraient contraints de définitivement fermer leurs établissements si leurs demandes ne sont pas prises en compte par les autorités.

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Le syndicat des pharmaciens avait confirmé mercredi cette grève à notre confrère L'Orient Today. Il expliquait toutefois ne pas être à l'origine de cet appel à la grève mais disait la soutenir. La chute historique de la livre a pour conséquence des pénuries de stock et une augmentation des coûts d'importation de médicaments, malgré les subventions de l'Etat qui devraient s'arrêter en juin, selon une annonce faite mardi par le Premier ministre sortant Hassane Diab.

Hier, ce sont les infirmiers et infirmières qui tiraient la sonnette d'alarme, en décrétant "l'état d'urgence" d'un secteur durement frappé par la pandémie de coronavirus et la crise économique.

Une grève des pharmacies décrétée mercredi sur fond de grave crise économique au Liban était globalement respectée jeudi sur tout le territoire, du Nord vers le Sud, en passant par la Békaa et la capitale Beyrouth.A Nabatiyé, les officines ont ainsi baissé leur rideau et ne prévoyaient pas de rouvrir avant midi, face à une pénurie de médicaments, et une dépréciation record de la...

commentaires (1)

Selon certaines sources bien informées, la pénurie de médicaments au Liban provient en partie de la "reexportation" de nos médicaments vers un pays voisin et vers un pays du centre de l'Afrique.

Un Libanais

18 h 21, le 18 mars 2021

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Commentaires (1)

  • Selon certaines sources bien informées, la pénurie de médicaments au Liban provient en partie de la "reexportation" de nos médicaments vers un pays voisin et vers un pays du centre de l'Afrique.

    Un Libanais

    18 h 21, le 18 mars 2021

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