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Économie - Covid

Grâce au numérique, le marché de l’art limite la casse

Grâce au numérique, le marché de l’art limite la casse

Vente aux enchères chez Sotheby’s en avril 2018 à Hong Kong. Isaac Lawrence/Archives AFP

Le marché de l’art, forcé de basculer massivement vers le numérique, a globalement bien accusé le choc du Covid avec une perte de 21 % de chiffre d’affaires seulement, découvrant de nouveaux clients et horizons, révèle un rapport d’Artprice. Publié chaque année par la société leader de l’information sur le marché de l’art, ce rapport porte sur les résultats de « Fine Art » : peintures, sculptures, dessins, photographies, estampes, vidéos, installations, tapisseries, des automobiles, etc.

Sous le coup des confinements successifs, les enchères à distance sont devenues en un an la nouvelle norme, jusqu’à des ventes totalement en ligne, sans commissaire-priseur. « Le marché de l’art a su rebondir par le numérique qu’il a totalement investi », souligne Thierry Ehrmann, président d’Artprice, qui y voit une « révolution ». « Il y a une évolution sociologique. Les enchères sur internet font venir de nouveaux clients, les 30/40 ans, qui n’avaient pas accès ou ne supportaient pas l’ancien régime. C’est souvent l’art contemporain (qui pèse pour 16 % du marché) qu’ils viennent acheter. Il est la locomotive aujourd’hui. La présentation des œuvres en 3D sur internet est attractive », explique-t-il. L’évolution est aussi géographique. « Ce marché avait trente ans de retard, il a atteint en un an un nouvel équilibre, que les projections les plus optimistes prévoyaient en 2025 », s’est-il félicité. Plus de monde en ligne « implique aussi plus de concurrence ». Le taux de vente très positif (76 %) « repose ainsi sur cette audience renouvelée, couplée à des estimations de prix prudentes pour être attractives », souligne le rapport.

La performance chinoise impressionne : la Chine est revenue à la première place mondiale après quatre ans où les États-Unis l’avaient devancée. Elle pèse 39 % du marché du « fine art » contre 27 % aux États-Unis, où la flambée de l’épidémie a eu de fortes répercussions sur le marché, et 15 % au Royaume-Uni.

En Europe, la France retombe plusieurs années en arrière avec un chiffre d’affaires de 578 millions de dollars contre 827 millions de dollars en 2019, soit moins 31 %. Fléchissent pareillement le Royaume-Uni (-30 %), l’Italie (-32 %). C’est l’Allemagne, moins touchée jusqu’à l’automne par la pandémie, qui termine dans le vert : +11 %.

Source : AFP

Le marché de l’art, forcé de basculer massivement vers le numérique, a globalement bien accusé le choc du Covid avec une perte de 21 % de chiffre d’affaires seulement, découvrant de nouveaux clients et horizons, révèle un rapport d’Artprice. Publié chaque année par la société leader de l’information sur le marché de l’art, ce rapport porte sur les résultats...

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