Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Formation du gouvernement

Les députés Amal appellent les protagonistes à "arrêter de se rejeter la responsabilité" du blocage


Les députés Amal appellent les protagonistes à

Le président de la Chambre, Nabih Berry, présidant une réunion de son groupe parlementaire, à Aïn el-Tiné, le 15 mars 2021. Photo Hassan Ibrahim / Parlement libanais

Les députés du mouvement Amal, formation dirigée par le président de la Chambre, Nabih Berry, ont réitéré lundi leur appel à la formation rapide d'un nouveau gouvernement "dans lequel aucune partie ne dispose du tiers de blocage", appelant les responsables chargés de la mise sur pied du cabinet à "arrêter de se rejeter mutuellement la responsabilité" du blocage du processus. 

"Il faut que les personnes concernées forment le gouvernement et arrêtent immédiatement de se rejeter mutuellement la responsabilité" de la stagnation du processus, a déclaré le député Anouar el-Khalil, lisant le communiqué final de la réunion hebdomadaire du groupe parlementaire du "Développement et de la libération". Ces échanges d'accusation "n'ont qu'un seul résultat : ils érodent la confiance des Libanais et de la communauté internationale dans l'Etat et ses institutions", a-t-il ajouté. Pour les députés Amal, la mise sur pied du cabinet est essentielle "pour empêcher que le pays ne s'effondre". Ils ont encore réclamé la formation d'une équipe "de technocrates non-partisans, tel que cela est prévu dans l'initiative française", et dans laquelle le tiers de blocage n'est octroyé à aucune partie. 

Saad Hariri a été désigné le 22 octobre 2020 pour former un nouveau gouvernement dans l'esprit de la feuille de route française annoncée le 1er septembre à Beyrouth par le président Emmanuel Macron. Ce document prévoit la mise sur pied d'un gouvernement dit de "mission" formé d'experts, qui puisse mettre en œuvre les réformes nécessaires pour l'octroi d'aides financières internationales au Liban, qui fait face à une multitude de crises. Toutefois, M. Hariri n'a toujours pas réussi à former son équipe, notamment en raison des tensions entre lui et le chef de l'Etat, Michel Aoun, autour du nombre et de l'identité des ministres ainsi que la répartition des portefeuilles. Et depuis des mois, le camp aouniste et le courant du Futur de  Saad Hariri s'affrontent à coup de prises de parole et de communiqués pour s'accuser du blocage politique.

Pour tenter de résoudre la crise politique, Nabih Berry avait lancé une initiative auprès des différents protagonistes, suggérant qu'un gouvernement de 18 ministres soit formé, comme le souhaite Saad Hariri, et de proposer lui-même des ministrables pour le portefeuille de l'Intérieur, revendiqué par le président Aoun et M. Hariri, afin qu'ils choisissent un nom qui leur convient à tous les deux. La proposition de M. Berry a été refusée par le chef de l'Etat qui insiste à nommer lui-même le futur ministre de l'Intérieur et à ce qu'un cabinet de 20 soit mis sur pied, rapporte notre correspondant politique Mounir Rabih. Le président du Parlement a alors tenté de convaincre M. Hariri d’élargir le cabinet à 20 ministres, surtout que Walid Joumblatt a récemment donné son accord à cette option, mais le Premier ministre a refusé et l'initiative Berry est tombée à l'eau, selon notre correspondant.

Le groupe parlementaire a par ailleurs mis en garde contre "les tentatives répétées de bloquer les routes" du pays, accusant certaines parties de "se cacher derrière des revendications légitimes pour accomplir leurs objectifs séditieux et suspects". Le bloc a dès lors appelé les forces de l'ordre à s'assurer que les axes routiers du pays "ne se transforment pas en prisons pour les gens qui veulent se déplacer" et à faciliter les déplacements essentiels, comme des secouristes et des transports de nourritures et de médicaments. Les manifestations et blocages de route se sont multipliés ces dernières semaines sur fond de dépréciation de la livre libanaise, qui a dépassé dans la journée le seuil des 13.000 livres pour un dollar.

Les députés du mouvement Amal, formation dirigée par le président de la Chambre, Nabih Berry, ont réitéré lundi leur appel à la formation rapide d'un nouveau gouvernement "dans lequel aucune partie ne dispose du tiers de blocage", appelant les responsables chargés de la mise sur pied du cabinet à "arrêter de se rejeter mutuellement la responsabilité" du blocage du processus. "Il...