Les auteurs de tirs à Kfarhim n'ont pas encore été remis aux autorités, dénonce le PSP

La formation politique du leader druze Walid Joumblatt, le Parti socialiste progressiste, a réclamé samedi que toutes les personnes impliquées dans l'échange de tirs survenu au début du mois à Kfarhim, dans la Montagne libanaise, soient remises aux autorités, dénonçant une "atteinte à la logique de l'Etat et de la justice". 

Il y a une dizaine de jours, un échange de tirs avait eu lieu entre des partisans de l'ancien ministre druze Wi'am Wahhab et ceux de son rival politique Walid Joumblatt. Suite à cet incident, qui avait fait plusieurs blessés, M. Wahhab avait assuré qu'il ne protégerait aucune des personnes impliquées dans cet incident. Ces dernières n'ont toutefois pas encore été remises aux autorités, selon le PSP, qui critique "des contradictions entre les promesses faites (par M. Wahhab, ndlr) et la réalité des faits". Pour le parti joumblattiste, la protection des responsables de cet incident "s'oppose à la logique de l'Etat et de la justice, qui doit prévaloir". 

Les tirs avaient éclaté entre deux partisans de M. Wahhab à bord d'une voiture qui circulait à Kfarhim et des policiers municipaux. Les passagers du véhicule avaient ouvert le feu après une dispute ayant éclaté avec les gardes municipaux qui leur posaient des questions sur les raisons de leur présence dans la localité. Au moins deux personnes avaient été blessées, dont l'un dans un état grave. Parmi les tireurs se trouvait notamment le fils de Mohammad Abou Diab, ancien garde du corps du chef du parti Tawhid, qui avait été tué en 2018 lors d'une intervention policière au domicile de l'ancien ministre. Lors d'un appel téléphonique, Wi'am Wahhab avait assuré à Walid Joumblatt que l'armée et les forces de sécurité étaient seules responsables d'assurer le suivi de ces tirs. "La sécurité de la Montagne et de ses habitants est une ligne rouge et nous ne couvrirons personne", avait-il affirmé.