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Dernières Infos - Formation du gouvernement libanais

Les aounistes s'en prennent à "l'entêtement injustifié" de Hariri

Les aounistes s'en prennent à

Le logo du Courant patriotique libre (CPL, aouniste). Via l'ANI

Le Courant patriotique libre (aouniste) a accusé samedi le Premier ministre désigné Saad Hariri "d'exploiter ses prérogatives constitutionnelles" pour la formation du nouveau gouvernement, sans rien faire en contrepartie pour mener à bien cette mission, s'interrogeant sur "les options possibles pour s'opposer à l'entêtement injustifié" de M. Hariri. 

Cette nouvelle sortie du courant politique fondé par le chef de l'État Michel Aoun contre le Premier ministre désigné, publiée à l'issue d'une réunion du bureau politique du parti présidée par Gebran Bassil, entre dans le cadre des échanges d'accusations entre le camp aouniste et celui du leader du Courant du Futur, qui se rejettent mutuellement la responsabilité du blocage gouvernemental. Le nouveau cabinet est attendu depuis août dernier mais des tensions entre Michel Aoun et Saad Hariri sur la répartition des portefeuilles et la nomination des ministres empêchent toute avancée concrète.  

"Jusqu'à quand le Premier ministre désigné va-t-il garder dans sa poche la procuration qui lui a été accordée par le Parlement (pour former le cabinet) sans toutefois mettre en œuvre la volonté des gens et former un gouvernement de réformes, avec des ministres compétents", s'est interrogé le CPL. Le parti aouniste a assimilé ces "tergiversations" de Saad Hariri à "un genre d'exploitation des prérogatives constitutionnelles". "La Constitution donne au Premier ministre désigné la prérogative de s'entretenir avec les députés et de coopérer avec le président de l République pour former le cabinet et c'est une obligation à laquelle il ne peut se dérober", souligne le CPL, qui s'interroge dès lors sur "les intentions" de Saad Hariri, "les raisons pour lesquelles il ne remplit pas son devoir et "les options qui existent pour s'opposer à son entêtement injustifié". 

Le Courant patriotique libre s'est par ailleurs défendu des accusations lancées la veille par le député Ali Hassan Khalil (Amal) concernant la décision du parti aouniste de ne pas prendre part à la séance parlementaire de vendredi. "Nous sommes plus que jamais convaincus de la nécessité de la législation afin que soient approuvées une série de propositions de lois, notamment sur la lutte contre la corruption et le contrôle des capitaux", a souligné le parti, qui a appelé les Libanais à "juger par eux-mêmes qui fait vraiment son travail au sein des institutions de l'État et qui ne fait preuve que de populisme vide de contenu et qui n'aboutit à aucun résultat". 

"Chaque partie a le droit de faire acte de présence ou de boycotter les séances, mais il est inadmissible que l’on tente de redéfinir les règles du travail législatif selon les humeurs des uns et des autres", avait lancé M. Khalil la veille, en allusion au CPL et aux Forces libanaises, qui avaient boycotté la réunion.

Le Courant patriotique libre (aouniste) a accusé samedi le Premier ministre désigné Saad Hariri "d'exploiter ses prérogatives constitutionnelles" pour la formation du nouveau gouvernement, sans rien faire en contrepartie pour mener à bien cette mission, s'interrogeant sur "les options possibles pour s'opposer à l'entêtement injustifié" de M. Hariri. Cette nouvelle sortie du courant...