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Nouvelles manifestations du Hirak après l'annonce des législatives anticipées

Nouvelles manifestations du Hirak après l'annonce des législatives anticipées

Des Algériennes chantant des slogans lors d'une manifestation à Alger, le 8 mars 2021. Photo AFP / RYAD KRAMDI

"Pas d'élections avec la bande de mafieux", ont scandé des milliers de personnes manifestant vendredi à Alger, au lendemain de l'annonce d'élections législatives anticipées le 12 juin, rejetées par le mouvement de contestation antirégime du Hirak.

Un premier cortège a défilé de la rue Didouche Mourad, principale artère du centre de la capitale, en direction de la Grande Poste, emblématique lieu de rassemblement des protestataires, rejoint après la grande prière du vendredi par d'autres cortèges, venus notamment des quartiers populaires de Bab El Oued et de Belcourt. "C'est toujours le même système qui est en place. Nous ne voterons pas le 12 juin prochain", a déclaré à l'AFP, M'Hamed, un commerçant âgé de 50 ans.

Depuis le 2e anniversaire du soulèvement populaire le 22 février, les manifestants du Hirak ont repris leurs marches du vendredi, jour de mobilisation hebdomadaire du mouvement suspendu toute une année en raison de la pandémie de coronavirus.

"Pour sa sauvegarde, le système dit : législatives" pouvait-on lire sur une affiche brandie par la foule qui scandait "Etat civil et non militaire", un des slogans phares du mouvement.
Alors que les rassemblements publics restent interdits en raison de la pandémie, les manifestants ont également investi la rue à Oran (ouest), Tizi Ouzou, Skikda, Jijel ou encore Annaba (est). Des interpellations ont eu lieu, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD), une association de soutien.

Le président Abdelmadjid Tebboune a convoqué jeudi des élections législatives anticipées le 12 juin, dans une tentative de reprendre la main face à la reprise dans la rue du mouvement pro-démocratie. Le scrutin devait initialement avoir lieu en 2022, mais M. Tebboune a dissous le 21 février l'Assemblée populaire nationale (APN), la chambre basse du Parlement, ouvrant la voie à ces législatives anticipées. Pour répondre à la crise politique à laquelle le pouvoir est confronté depuis deux ans, il a libéré des dizaines de détenus d'opinion et appelé les protestataires, qui continuent d'exiger le démantèlement du "système" en place depuis l'indépendance de l'Algérie (1962), à être au rendez-vous de l'échéance électorale.

"Pas d'élections avec la bande de mafieux", ont scandé des milliers de personnes manifestant vendredi à Alger, au lendemain de l'annonce d'élections législatives anticipées le 12 juin, rejetées par le mouvement de contestation antirégime du Hirak.
Un premier cortège a défilé de la rue Didouche Mourad, principale artère du centre de la capitale, en direction de la Grande Poste,...