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Le GIS, préoccupé par les "tensions croissantes", presse à la formation d'un gouvernement

Le GIS, préoccupé par les

Un manifestant brandit le drapeau libanais dans le centre de Beyrouth au Liban. Photo d'archives AFP

Le Groupe international de soutien (GIS) pour le Liban a fait part jeudi de sa préoccupation quant aux "tensions croissantes dans le pays", en proie à une crise socio-économique et politique sans précédent, et a appelé les dirigeants libanais à former un cabinet sans tarder, alors que le Liban est sans gouvernement depuis sept mois. 

"Nous avons pris note de la crise socio-économique accélérée au Liban, aggravée par la pandémie de Covid-19", a souligné le GIS, réuni à Beyrouth le 11 mars 2021 pour faire le point sur la situation dans le pays du Cèdre. "Nous sommes préoccupés par les tensions croissantes dans le pays, y compris les récentes manifestations", a affirmé le GIS dans son communiqué, appelant à ce que ces manifestations demeurent pacifiques et que les droits de l'homme soient respectés. 

Le pays a connu un regain de protestations il y a une dizaine de jours, blocages de routes et manifestations à la clé, alors que la livre libanaise continue sa chute face au dollar, ayant dépassé la barre symbolique des 10.000 livres pour un billet vert. Une dépréciation qui sonne comme un coup de grâce pour les Libanais, qui subissent la hausse du coût de la vie, le chômage de masse et la paupérisation d'une grande partie de la population. Le tout, aggravé par la pandémie et l'explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth.

Le GIS a rappelé avec consternation que "sept mois se sont écoulés depuis la démission du dernier gouvernement, entravant la capacité du Liban à faire face à ses défis politiques, sociaux, financiers, économiques et institutionnels de plus en plus complexes et à répondre aux besoins et aspirations du peuple libanais".  "Nous réitérons notre appel urgent aux dirigeants libanais de ne plus retarder la formation d’un gouvernement pleinement compétent, capable de répondre aux besoins urgents du pays et de mettre en œuvre des réformes cruciales", a appelé le Groupe international de soutien. 

Le gouvernement de Hassane Diab a démissionné le 10 août 2020 dans la foulée du drame du port. Désigné Premier ministre le 22 octobre dernier, Saad Hariri, engagé dans un bras de fer politique interminable avec le chef de l'Etat, Michel Aoun, notamment sur l'attribution des portefeuilles ministériels, n'est pas parvenu à former un cabinet. Sans gouvernement apte à conduire des réformes structurelles, la communauté internationale refuse de débloquer des aides pour le pays du Cèdre. 

Outre ces crises, le GIS est revenu sur l'absence d'informations sur les causes des déflagrations du 4 août ayant fait plus de 200 morts et 6.500 blessés, ainsi que sur l'assassinat de l'activiste et intellectuel libanais Lokman Slim, retrouvé le corps criblé de balles le 4 février au Liban-sud. "Nous demandons à ce que la justice soit pleinement rendue, grâce à des enquêtes crédibles, transparentes et rapides sur l'explosion du port de Beyrouth et le meurtre de Lokman Slim", a conclu le GIS. 

Le Groupe international de soutien est composé de l'ONU, de la Chine, de la France, de l'Allemagne, de l'Italie, de la Russie, du Royaume-Uni et des Etats-Unis, ainsi que de l'Union européenne et de la Ligue arabe. Il a été lancé en 2013 pour soutenir la stabilité du Liban, sa souveraineté et ses institutions étatiques.

Le Groupe international de soutien (GIS) pour le Liban a fait part jeudi de sa préoccupation quant aux "tensions croissantes dans le pays", en proie à une crise socio-économique et politique sans précédent, et a appelé les dirigeants libanais à former un cabinet sans tarder, alors que le Liban est sans gouvernement depuis sept mois. "Nous avons pris note de la crise socio-économique...