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Fahmi : Des obstacles logistiques, financiers et sanitaires pourraient empêcher la tenue des législatives partielles


Fahmi : Des obstacles logistiques, financiers et sanitaires pourraient empêcher la tenue des législatives partielles

Le ministre libanais sortant de l'Intérieur, Mohammad Fahmi, lors d'une interview sur la plateforme d'information en ligne LebanonOn. Photo ANI

Le ministre libanais sortant de l'Intérieur, Mohammad Fahmi, a estimé mercredi que des "obstacles logistiques, financiers et sanitaires" risquaient d'empêcher la tenue des élections législatives partielles, qu'il avait préalablement annoncée pour la fin du mois de mars, ajoutant qu'il prévoyait une autre date, dans le courant du mois de mai, pour leur organisation.
"La législation oblige le ministère de l'Intérieur à organiser des législatives partielles, mais des obstacles logistiques, financiers et sanitaires risquent d'empêcher" la tenue de ce scrutin, a déclaré M. Fahmi lors d'un entretien donné à la plateforme d'information en ligne LebanonOn et diffusé sur plusieurs radios. Il a par ailleurs indiqué avoir prévu "la date du 16 ou du 23 mai" pour ces élections. 

Mi-février, le ministre sortant avait indiqué que les partielles auraient lieu fin mars, afin d'élire dix députés suite à la démission de huit d'entre eux en août 2020, pour se désolidariser du pouvoir après la double explosion du port de Beyrouth, en août 2020, et le décès de deux autres, décédés en janvier et début février. Le 24 août dernier, Mohammad Fahmi avait convoqué les collèges électoraux en vue de l’organisation des partielles suite aux démissions. Mais mi-septembre, le président de la République, Michel Aoun, et le Premier ministre sortant, Hassane Diab, s'étaient toutefois mis d'accord sur un report des législatives partielles jusqu'à "après le 1er janvier 2021", alors que le pays traverse une grave crise économique et financière et est frappé de plein fouet par la pandémie de coronavirus. Les prochaines élections législatives sont prévues en 2022, mais le mouvement de contestation et plusieurs formations politiques de l'opposition au pouvoir réclament des élections législatives générales anticipées.

Par ailleurs, le ministre Fahmi a affirmé qu'il n'autoriserait pas que des poursuites soient engagées par la justice contre le chef des Forces de sécurité intérieure (FSI), Imad Osman, refusant toute atteinte "au prestige" des hauts gradés des forces de sécurité. Il y a quelques jours, le premier juge d’instruction par intérim près le tribunal militaire, le juge Fadi Sawan, récemment dessaisi de l’enquête sur la tragédie du 4 août, avait remis au ministère de l’Intérieur une demande pour interroger le général Osman, dans le cadre d’une plainte déposée contre lui par un ancien juge, sur une affaire remontant à 2019. "Il y a des usages à respecter et ce qu'il s'est passé relève de la malveillance" à l'égard du responsable sécuritaire, a estimé Mohammad Fahmi.

Concernant les manifestations qui mobilisent depuis une semaine les Libanais, sur fond de crise socio-économique rampante et de dépréciation record de la livre libanaise, le ministre a souligné que c'était bien cette situation socio-économique qui avait poussé les gens à descendre dans les rues et à couper les routes, ajoutant que l'ordre de rouvrir les axes routiers n'avait été donné qu'après des accidents "tragiques". Deux jeunes hommes du Liban-Nord étaient en effet décédés en début de semaine suite à une collision avec un camion qui bloquait l'autoroute au niveau de Chekka. "Les routes resteront ouvertes", a encore déclaré M. Fahmi. 

Le ministre libanais sortant de l'Intérieur, Mohammad Fahmi, a estimé mercredi que des "obstacles logistiques, financiers et sanitaires" risquaient d'empêcher la tenue des élections législatives partielles, qu'il avait préalablement annoncée pour la fin du mois de mars, ajoutant qu'il prévoyait une autre date, dans le courant du mois de mai, pour leur organisation. "La législation oblige...