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Pas de pénurie de carburant, mais des problèmes d'approvisionnement, selon le syndicat

Pas de pénurie de carburant, mais des problèmes d'approvisionnement, selon le syndicat

Une file d'attente devant une station-service au Liban. Photo ANI

Georges Brax, qui dirige pour le moment le syndicat des propriétaires de stations-service suite au décès de son père, Samy Brax, dans l’attente de nouvelles élections, a assuré mercredi qu'il n'y avait pas de pénurie de carburant dans le pays, mais plutôt des problèmes d'approvisionnement dus à la lenteur des transferts de fonds en provenance de la Banque du Liban (BDL) et aux fermetures de route par des manifestants ces derniers jours. Depuis le début de la semaine, des stations-service de plusieurs régions ont dû fermer en raison d'un épuisement de leur stock, notamment dans le nord et le sud du pays ainsi que dans la Békaa. Les prix de l'essence ont par ailleurs fortement augmenté mercredi pour la quatrième semaine consécutive, dans un contexte de crise et de craintes de pénuries, ce qui a poussé des stations-service à fermer leurs portes, alors que d'autres connaissaient une forte affluence d'automobilistes.

"La fermeture de stations-service ces deux derniers jours est d'abord due à des problèmes liés à l'ouverture de lignes de crédits, dont nous souffrons depuis des mois", a indiqué M. Brax dans un entretien avec l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). "Ces crédits doivent être approuvés par la BDL afin que nous puissions importer du carburant", a précisé le syndicaliste qui déplore la lenteur de ces procédures. "Il n'y a pas de crise du carburant", a-t-il toutefois assuré, affirmant que les produits hydrocarbures sont présents en suffisance dans le pays et que des tankers continuent à arriver pour garantir la continuité de l'approvisionnement. 

"Les blocages de routes ont également entravé la distribution du carburant", a par ailleurs affirmé M. Brax. Il a ajouté que "la majorité" des distributeurs de carburant avaient fermé leurs porte depuis le début de la semaine "par crainte que des gens s'en prennent aux camion-citernes" sur les routes. Lundi, la majorité des grands axes du pays avaient été bloqués par des manifestants qui protestaient contre la dépréciation record de la livre libanaise et la crise socio-économique. Mardi, ces fermetures s'étaient fait plus sporadiques dans le pays et mercredi l'armée a procédé, dès les premières heures de la journée, à rouvrir tous les grands axes. 

Par ailleurs, M. Brax a lié la hausse des prix des carburants à la conjoncture mondiale du prix du baril de pétrole qui est à 70 dollars.  Le Liban "sera affecté dans les semaines à venir par le prix du pétrole au niveau international", a-t-il prédit. Selon l'Ani, le prix des 20 litres d'essence 95 et 98 octane a augmenté de 1.300 LL. Le bidon de 95 octane passe ainsi à 34.800 LL, et celui de 98 octane à 35.800 LL. Les 20L de mazout ont aussi augmenté de 1.000 LL, et coûtent désormais 24.400 LL. Enfin, la bonbonne de gaz passe de 25.300 LL à 25.800 LL. En hausse continue depuis un mois, les prix de l’essence commencent à atteindre des niveaux de plus en plus préoccupants pour des Libanais dont le pouvoir d’achat a fondu en un an et demi de crise, marquée par une dépréciation sans précédent de la livre et alors que l’État se prépare à limiter les subventions existantes sur certaines importations, dont celles du carburant.

Georges Brax, qui dirige pour le moment le syndicat des propriétaires de stations-service suite au décès de son père, Samy Brax, dans l’attente de nouvelles élections, a assuré mercredi qu'il n'y avait pas de pénurie de carburant dans le pays, mais plutôt des problèmes d'approvisionnement dus à la lenteur des transferts de fonds en provenance de la Banque du Liban (BDL) et aux...