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Dernières Infos - Contestation au Liban

Manifestation à Saïda contre la crise socio-économique

Manifestation à Saïda contre la crise socio-économique

Sit-in devant le siège de la BDL à Saïda, à l'appel de l'Organisation populaire nassérienne d'Oussama Saad, le 10 mars 2021. Photo fournie par notre correspondant Mountasser Abdallah

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté mercredi à Saïda, au Liban-Sud, afin de crier leur colère face à la crise économique et sociale qui frappe le pays depuis plus d'un an et demi. Cette mobilisation répondait à l'appel de l'Organisation populaire nassérienne, du député Oussama Saad et de divers partis de gauche, sous le slogan "la volonté d'un peuple contre les politiques d'appauvrissement et de famine".

Après s'être rassemblés sur la place des Martyrs de la ville, les manifestants sont partis en direction du siège local de la Banque du Liban, rapporte notre correspondant au Liban-Sud Mountasser Abdallah. Là les protestataires ont scandé différents slogans, comme : "La nation aux étudiants", "A bas l'Etat terroriste", "Révolution, révolution".

"Ils nous ont volés, tués, et maintenant ils veulent nous forcer à émigrer", a déploré Souhail Sous, un manifestant de 70 ans, dans des propos rapportés par notre correspondant. "Nous sommes descendus dans la rue contre la faim et contre le pouvoir. Le taux de la livre face au dollar nous a étouffés. Il ne nous reste plus rien à faire que la révolution", a confié pour sa part Moustapha Kallas. "Nous ne quitterons pas les places publiques et nous allons intensifier nos manifestations. Nous n'avons pas d'autre choix", lui a fait écho Hamza el-Masri, un jeune homme ayant récemment perdu son emploi à cause de la crise

Face à une dépréciation record de la livre par rapport au dollar, la colère populaire a éclaté la semaine dernière et s'est traduite par des blocages de routes dans tout le pays. Lundi, les autorités avaient officiellement demandé à l'armée de rouvrir les routes bloquées, mais ce n'est que ce matin que l'armée s'est exécutée et a pu rouvrir tous les axes bloqués, sans incidents.

Sur le plan politique, le pays est sans gouvernement depuis exactement sept mois, après la démission du Premier ministre Hassane Diab six jours après l'explosion meurtrière du 4 août au port de Beyrouth. Le Premier ministre désigné, Saad Hariri, n'a toujours pas réussi à former son équipe. Le processus gouvernemental stagne en raison des tensions entre le chef de l'État Michel Aoun et Saad Hariri, désigné le 22 octobre pour former un cabinet de "mission" comme préconisé par l'initiative française en faveur du Liban.

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté mercredi à Saïda, au Liban-Sud, afin de crier leur colère face à la crise économique et sociale qui frappe le pays depuis plus d'un an et demi. Cette mobilisation répondait à l'appel de l'Organisation populaire nassérienne, du député Oussama Saad et de divers partis de gauche, sous le slogan "la volonté d'un peuple contre les politiques...