Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Crise au Liban

Sit-in et routes coupées à Beyrouth et dans les régions


Sit-in et routes coupées à Beyrouth et dans les régions

Des manifestants à Baalbeck, le 3 mars 2021. Photo fournie par notre correspondante Sarah Abdallah

Des sit-in anti-pouvoir ont été organisés mercredi dans plusieurs régions du Liban et de nombreux axes routiers étaient bloqués dans la soirée, notamment à Beyrouth, afin de protester contre la chute record de la livre libanaise sur le marché parallèle et les détériorations des conditions de vie. Ces actions n'ont pas drainé autant de monde que lors des manifestations qui s'étaient étendues la veille dans tout le pays quand la monnaie nationale avait atteint le taux record de 10.000 livres libanaises pour un dollar, dans un pays en plein effondrement économique. Officiellement, la monnaie locale reste indexée sur le billet vert au taux de 1.507 livres pour un dollar, observé depuis plus de deux décennies. Mais sur le marché noir, elle connaît depuis l'automne 2019 une dégringolade sans précédent.

En fin de journée, des manifestants ont bloqué la route longeant la mosquée al-Amine, dans le centre-ville de Beyrouth, et l'ancienne route de l'aéroport, dans la banlieue sud, selon le centre de contrôle du trafic routier (TMC).

Dans la Békaa, le rond-point principal à l'entrée de Zahlé a également été fermé, ainsi que les routes de Dahr el-Ahmar, Rachaya, Qab Elia et le rond-point d'Ablah. Dans la journée, plusieurs dizaines de personnes se présentant comme les "révolutionnaires de Baalbeck" s'étaient rassemblées sur la place Moutrane, haut-lieu de la contestation dans cette ville, appelant à la démission de tous les dirigeants politiques "corrompus, qui ont appauvri et affamé" le peuple.

A Saïda (Sud), quelques dizaines de manifestants ont forcé plusieurs changeurs à fermer boutique afin de protester contre la "manipulation" du taux de la livre libanaise. Les contestataires ont notamment scandé des slogans accusant les changeurs d'être des "voleurs, tout comme Riad Salamé", le gouverneur de la Banque du Liban (BDL), selon notre correspondant local Mountasser Abdallah. Suite à cette action, tous les bureaux de change de la ville ont fermé leurs portes. Quelques activistes se sont ensuite rendus vers la place Elia, haut-lieu de la contestation dans cette localité, où le sit-in restait timide dans la soirée. L'autoroute menant de Adloun à Saïda a, elle, été fermée dans la soirée par des protestataires.

A Tyr, également dans le sud du pays, une centaine de contestataires ont sillonné les rues de la ville au départ de la place Alam au rythme d'hymnes révolutionnaires, rapporte notre correspondant.

Au Liban-Nord, des manifestants ont bloqué tous les accès à la place al-Nour, la route longeant le Sérail et celle de Qobbé au moyen de pneus enflammés et de bennes à ordures, dans la soirée. Plus tôt dans la journée, ils avaient bloqué dans l'après-midi l'autoroute de Bohsas à l'aide de pierres et bennes à ordures, ainsi que plusieurs axes intérieurs de la ville de Tripoli. Dans cette grande ville, une poignée de manifestants avait fait le tour des bureaux de change, les appelant à baisser leurs rideaux et les accusant d'être derrière la dépréciation de la livre.

Des sit-in anti-pouvoir ont été organisés mercredi dans plusieurs régions du Liban et de nombreux axes routiers étaient bloqués dans la soirée, notamment à Beyrouth, afin de protester contre la chute record de la livre libanaise sur le marché parallèle et les détériorations des conditions de vie. Ces actions n'ont pas drainé autant de monde que lors des manifestations qui s'étaient...