Le président de l’Union des syndicats des transporteurs routiers, Bassam Tleiss, a annoncé mercredi la suspension de la grève du secteur qui était prévue le 15 mars pour réclamer l'annulation de contraventions dressées contre plusieurs chauffeurs et une solution à la flambée des prix des hydrocarbures, au moment où le pays connaît une grave crise économique et financière aggravée par la pandémie de coronavirus. M. Tleiss a expliqué que cette suspension intervient après un accord avec les autorités pour une hausse de 30% des tarifs des transports publics durant la période de confinement, et l'annulation des amendes dont les chauffeurs ont écopé, alors que la livre libanaise a battu mardi un record de dépréciation, le dollar s'échangeant autour de 10.000 LL.
"Lors de notre réunion la semaine dernière, nous avons discuté de deux sujets : le prix des hydrocarbures qui augmentent fortement, et les contraventions dont ont fait l'objet des chauffeurs pour non-paiement des frais de mécanique", a expliqué M. Tless, lors d'une conférence de presse du secteur. "A la suite des contacts effectués avec le ministre (sortant) des Transports publics et des Travaux, Michel Najjar, il a été convenu d'augmenter les tarifs des transports (publics) de 30%, exceptionnellement durant la période de confinement, et cela sera annoncé aujourd'hui depuis le ministère", a affirmé le syndicaliste.
"Concernant les procès-verbaux pour non respect du confinement et ceux dressés les 12 et 13 janvier pour non paiement des frais de mécaniques, ceux-ci sont annulés après une décision du Premier ministre sortant", a également fait savoir Bassam Tleiss, qui a appelé les chauffeurs concerné à remettre ces PV à leurs syndicats afin que ceux-ci les transmettent au gouvernement. "En conséquence, nous annonçons la suspension de notre grève dont les modalités devaient être annoncées aujourd'hui", a conclu le syndicaliste.
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