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"Nombreux" sont ceux en Arabie saoudite à souhaiter une normalisation avec Israël, affirme Pompeo

L'ex-chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo. Photo d'archives AFP

"Nombreux" sont ceux en Arabie saoudite qui souhaitent une normalisation avec Israël, soutient l'ex-chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo dans un discours prévu lundi lors de l'octroi d'un prix pour son "combat" contre l'antisémitisme, auquel l'AFP a eu accès dès dimanche.

M. Pompeo, secrétaire d'Etat durant la seconde partie de la présidence Trump, recevra le premier prix jamais décerné par le "Combat antisemitism movement" - un regroupement d'organisations qui combat la "haine envers les Juifs"-- pour son "soutien" au peuple juif et à la "paix dans le monde".

Sous le mandat de M. Trump, les Etats-Unis ont notamment reconnu la ville disputée de Jérusalem comme capitale d'Israël et œuvré aux "Accords d'Abraham", nom donné au processus de normalisation entre l'Etat hébreu et des pays arabes comme les Emirats arabes unis.

Depuis l'accord de l'été dernier entre les Emirats et Israël, le Bahreïn, le Soudan et le Maroc ont effectué des démarches similaires, et malgré le changement d'hôte à Washington les spéculations demeurent sur l'identité des autres pays arabes susceptibles d'emboîter le pas.

"Je ne pense pas qu'il y aura un seul (pays de plus) mais plusieurs autres. J'espère que le Royaume d'Arabie saoudite pourra faire son chemin et rejoindre les accords d'Abraham. Je sais que nombreux sont ceux dans ce pays qui le veulent", soutient, dans une déclaration pré-enregistrée, M. Pompeo, sans toutefois identifier ces responsables saoudiens.

Selon des sources à Jérusalem, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s'est rendu en secret fin novembre en Arabie saoudite afin de discuter d'une possible normalisation avec Mike Pompeo et le prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS).

Et ces déclarations de l'ancien chef de la diplomatie américaine interviennent alors que le nouveau président Joe Biden a marqué son souhait d'avoir comme principal interlocuteur saoudien le roi Salmane et non MBS, accusé publiquement par Washington d'avoir "validé" l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi.

Dans son allocution de lundi, M. Pompeo fait aussi un rapprochement entre les accords de normalisation et le meurtre en janvier 2020 du général iranien Kassem Soleimani lors d'une frappe de drone américain à Bagdad. Sous Donald Trump, les Etats-Unis se sont retirés de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien et ont réimposé des sanctions contre l'Iran dans le cadre d'une campagne de "pression maximale".

"Quand les leaders du monde arabe ont vu que les Etats-Unis étaient prêts à riposter à l'Iran, à riposter au leadership des Gardiens de la Révolution iranienne en la personne Kassem Soleimani, ils ont compris qu'ils avaient un ami et un partenaire", argue Mike Pompeo, en citant le Koweït, Oman, l'Arabie saoudite et les Emirats. Ils "savaient" que faire pression sur l'Iran et "bâtir des accords avec Israël" n'étaient "pas deux choses distinctes", "mais deux choses intimement liées, l'une ne pouvant se produire sans l'autre", poursuit l'ex-chef de la diplomatie.

"Nombreux" sont ceux en Arabie saoudite qui souhaitent une normalisation avec Israël, soutient l'ex-chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo dans un discours prévu lundi lors de l'octroi d'un prix pour son "combat" contre l'antisémitisme, auquel l'AFP a eu accès dès dimanche.M. Pompeo, secrétaire d'Etat durant la seconde partie de la présidence Trump, recevra le premier prix jamais...