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Dernières Infos - Conférence internationale pour le Liban

Geagea : "Subitement, la souveraineté est devenue chère à ceux qui l'ont le plus sapée"

Geagea :

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a apporté une nouvelle fois samedi son soutien à l'appel du patriarche maronite Béchara Raï à une conférence internationale pour le Liban, critiquant par ailleurs la classe politique au pouvoir, qu'il a accusée d'être "semblable à celle du régime sécuritaire syro-libanais d'avant 2005". M. Geagea s'est encore étonné du fait que le Hezbollah, critique virulent de l'initiative du patriarche par peur d'une internationalisation de la question libanaise, se "soucie de la souveraineté du pays alors qu'il la sape constamment".

"Aujourd'hui, nous commémorons le 27e anniversaire de l'attentat à la bombe contre l'église Notre-Dame de la Délivrance de Jounieh, et on ne sait toujours rien sur ce crime, tout comme nous ne savons rien sur les explosions au port de Beyrouth, six mois après", a déploré Samir Geagea, dans une intervention télévisée à l'occasion de l'anniversaire de cet attentat, pour lequel il avait été à l'époque accusé mais innocenté, en 1994. "Nous n'épargnerons aucun effort pour dévoiler la vérité", a-t-il déclaré, accusant le régime sécuritaire syro-libanais d'avoir perpétré cet attentat afin d'avoir un argument pour dissoudre les Forces libanaises et arrêter ses dirigeants. "Depuis lors, l'impunité face au crime de ce régime se répète, jusqu'à l'explosion au port de Beyrouth", a-t-il déploré, rappelant en outre que sa formation politique a adressé il y a quelques jours au secrétaire général des Nations Unies une pétition pour la création d’une commission internationale d'établissement des faits, ce qui serait la "seule façon de connaître la vérité sur les explosions au port", selon lui.

Et Samir Geagea de s'en prendre avec virulence à la classe politique au pouvoir : "La classe politique actuelle, par essence, que ce soit dans sa partie +syrienne+ ou de la +résistance+, ne veut pas de liberté, de souveraineté, d'indépendance ou de création d'un véritable État au Liban. Certains visages ont changé, puisque nous avons Michel Aoun à la place d'Emile Lahoud, mais les dirigeants sont semblables à ceux du régime sécuritaire syro-libanais, à la différence qu'après 2005, sa composante syrienne a été remplacée par le Hezbollah". Il a par ailleurs estimé que, comme le régime syrien avait alors "agi envers les FL", le régime politique libanais actuel veut faire la même chose avec Bkerké "pour la simple raison que le patriarche essaie d'œuvrer en faveur de la souveraineté du Liban et de sa liberté". "Nous soutenons cette initiative, puisqu'elle vise à débloquer les aides internationales et elle est en faveur des institutions étatiques à l'heure où ceux qui les dirigent les paralysent", a-t-il lancé.

"Ceux qui ont le plus sapé la souveraineté du Liban se soucient subitement de cette souveraineté ?", a-t-il ironisé, en allusion au Hezbollah. "Si le Liban fait appel à ses amis au niveau des communautés arabes et internationales pour recouvrer sa dignité alors ça devient une atteinte à souveraineté ?", a-t-il poursuivi. "Ceux qui sont hostiles à l'initiative de Bkerké ne considèrent pas comme une atteinte à la souveraineté la mainmise sur la décision de guerre et de paix, la prolifération des armes illégales, les assassinats par dizaines, les explosions, la violation des frontières", a-t-il ironisé.

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a apporté une nouvelle fois samedi son soutien à l'appel du patriarche maronite Béchara Raï à une conférence internationale pour le Liban, critiquant par ailleurs la classe politique au pouvoir, qu'il a accusée d'être "semblable à celle du régime sécuritaire syro-libanais d'avant 2005". M. Geagea s'est encore étonné du fait que le...