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Dernières Infos - Double explosion au port de Beyrouth

Des proches de victimes saluent la "nomination rapide" du juge Bitar qui permet d'"éviter une escalade sans précédent"

Des proches de victimes saluent la

Une délégation de proches de victimes de l'explosion du 4 août s'entretenant avec la ministre sortant de la Justice, Marie-Claude Najm, le 25 février 2021. Photo ANI

La ministre sortante de la Justice Marie Claude-Najm a reçu jeudi une délégation de proches des victimes des explosions du 4 août 2020 au port de Beyrouth qui l'a remerciée de la "nomination rapide" la semaine dernière du juge d'instruction Tarek Bitar, après la mise à l'écart du magistrat Fadi Sawan. Cette délégation a estimé que la nomination en question a permis "d'éviter une escalade sans précédent", rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Les proches ont convenu avec le nouveau juge d'un délai de trois semaines pour étudier le dossier et reprendre l'enquête là où son prédécesseur s'était arrêté.

La nomination de Tarek Bitar pour poursuivre les investigations sur le drame du 4 août est supposée calmer les parents des victimes et apaiser les doutes exprimés par plusieurs parties quant à une volonté réelle des autorités de mener à son terme une enquête qui traîne en longueur. Aucune indication n’a encore été donnée par les canaux officiels sur les circonstances qui ont donné lieu au cataclysme.

"Nous nous sommes entretenus avec la ministre Najm pour lui transmettre nos remerciements à propos de la nomination d'un nouvel enquêteur judiciaire", a affirmé Ibrahim Hoteit au nom de la délégation. "C'est comme si nous avions vécu une deuxième explosion et cela nous a énormément fait souffrir, comme vous l'avez vu lorsque les gens sont descendus spontanément dans la rue", a-t-il ajouté. Le juge Fadi Sawan avait été dessaisi du dossier  le 18 février après que la chambre pénale près la Cour de cassation de Beyrouth a accepté le recours pour suspicion légitime présenté à son encontre par deux anciens ministres inculpés dans cette affaire, les députés Ghazi Zeaïter et Ali Hassan Khalil.

"Avec cette nomination rapide, la ministre et le Conseil supérieur de la magistrature ont évité une escalade sans précédent de notre part et nous donnerons au nouvel enquêteur judiciaire le temps d'étudier le dossier. Comme nous avions accordé notre confiance au juge Sawan, nous l'accorderons au juge Tarek Bitar", a-t-il ajouté. "Nous avons évoqué avec (lui) une période de trois semaines car nous nous rendons compte de la taille conséquente du dossier qu'il a entre les mains et tenons à parvenir à un résultat précis car aucune erreur n'est permise".

"Nous voulons aussi envoyer un message aux familles qui veulent une enquête internationale, en leur disant que nous avons encore confiance en certains juges (libanais, ndlr) honnêtes". Très tôt, le président Aoun s'était opposé à une enquête internationale, de peur qu'"elle ne dilue la vérité". Toutefois, depuis le dessaisissement du juge Sawan, les appels à l'internationalisation de l'enquête se sont à nouveau multipliés.

La double explosion meurtrière au port de Beyrouth a fait plus de 200 victimes et 6.500 blessés, ravageant des pans entiers de la capitale sans qu'aucun responsable n'ait été jugé jusque là. Plusieurs responsables sécuritaires et politiques, notamment le Premier ministre sortant, Hassane Diab, ont été inculpés pour négligence par le juge Sawan.

La ministre sortante de la Justice Marie Claude-Najm a reçu jeudi une délégation de proches des victimes des explosions du 4 août 2020 au port de Beyrouth qui l'a remerciée de la "nomination rapide" la semaine dernière du juge d'instruction Tarek Bitar, après la mise à l'écart du magistrat Fadi Sawan. Cette délégation a estimé que la nomination en question a permis "d'éviter une...