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Moyen-Orient - Dubaï

L’ONU demande des preuves de vie de la princesse Latifa

L’ONU demande des preuves de vie de la princesse Latifa

Photo datée du 24 décembre 2018 montrant cheikha Latifa bent Mohammad ben Rached al-Maktoum en compagnie de l’ancienne haute-commissaire des Nations unies aux Droits de l’homme, Mary Robinson. AFP Photo/Ho/WAM

Après Londres mercredi, l’ONU a annoncé hier demander aux Émirats arabes unis des preuves de vie de la princesse Latifa, la fille du souverain de Dubaï, qui dit être retenue en « otage » et craindre pour sa vie dans des vidéos diffusées cette semaine par des médias britanniques.

Lors d’un point de presse vendredi, une porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux Droits de l’homme, Liz Throssell, a indiqué que le cas de la princesse avait été soulevé, la veille, auprès de la mission permanente des Émirats à Genève. « Nous avons fait part de nos préoccupations concernant la situation, à la lumière des vidéos inquiétantes qui sont sorties cette semaine. Nous avons demandé plus d’informations et de précisions sur la situation actuelle » de la princesse Latifa, a-t-elle indiqué. Et « nous avons demandé une preuve de vie », a-t-elle assuré.

En outre, « nous avons demandé que le gouvernement fasse de sa réponse une question prioritaire », a insisté la porte-parole, étant donné les « graves inquiétudes » concernant le sort de la princesse Latifa.

Le chef de la diplomatie britannique, Dominic Raab, avait déjà demandé, mercredi, des preuves de vie de la princesse. Cette affaire « nous préoccupe », avait pour sa part déclaré le Premier ministre Boris Johnson, « mais la Commission des Nations unies sur les droits de l’homme se penche là-dessus et ce que nous allons faire, c’est attendre de voir comment ils avancent ».

La princesse de 35 ans, fille de Mohammad ben Rached al-Maktoum, dirigeant de l’émirat de Dubaï et Premier ministre des Émirats arabes unis, avait en vain tenté de s’évader en bateau de cette cité-État du Golfe en 2018, avant d’y être ramenée.

Ses proches ont transmis des vidéos dans lesquelles elle dit être enfermée dans une « villa transformée en prison » aux fenêtres condamnées et gardée par des policiers. Ils disent ne plus avoir de nouvelles d’elle. Selon la chaîne publique britannique BBC, les vidéos ont été filmées environ un an après sa vaine tentative d’évasion.

Photos de 2018

Plusieurs ONG, dont Amnesty International, avaient appelé les Nations unies à se saisir du cas de la princesse Latifa. « Nous espérons simplement que l’ONU demandera sa libération de manière claire et complète et pas seulement une preuve de vie », avait précisé Hiba Zayadin, chercheuse sur le Golfe à Human Rights Watch. Des responsables onusiens s’étaient déjà inquiétés de cette affaire dans un courrier adressé le 6 décembre 2018 aux Émirats par Bernard Duhaime, alors président-rapporteur du groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires, et Agnès Callamard, rapporteuse spéciale de l’ONU sur les exécutions extrajudiciaires, sommaires ou arbitraires.

Ils évoquaient des informations reçues concernant « la disparition forcée et la mort présumée » de la princesse, tout en soulignant qu’une « procédure d’action urgente envoyée au gouvernement » le 2 mai 2018 était restée sans réponse.

Mohammad el-Chaibani, chef de la cour royale à Dubaï, leur avait répondu le 18 décembre en indiquant qu’aucun courrier n’avait été reçu le 2 mai 2018 et assurant que la princesse « est en vie, en sécurité et reçoit les soins aimants de sa famille dans leur résidence de Dubaï » et « n’a jamais été arrêtée ou détenue ».

L’ancienne haute-commissaire des Nations unies aux Droits de l’homme, Mary Robinson, avait pu rencontrer la princesse quelques jours plus tôt, le 15 décembre 2018. Elle avait ensuite raconté sa rencontre à la BBC, décrivant une femme « perturbée, affectée par un sérieux problème de santé et suivie en psychiatrie », mais bien traitée par sa famille proche. Des photos de la rencontre avaient été publiées.

En décembre dernier, le groupe de travail de l’ONU sur les disparitions forcées ou involontaires avait évoqué le cas de la princesse dans un document faisant le point sur l’ensemble de ses activités dans le monde. « À la lumière des informations communiquées par diverses sources, le groupe de travail a décidé de considérer comme élucidé le cas de cheikha Latifa Mohammad al-Maktoum, qui serait détenue au secret au domicile de sa famille, à Dubaï », était-il écrit.

Source : AFP

Après Londres mercredi, l’ONU a annoncé hier demander aux Émirats arabes unis des preuves de vie de la princesse Latifa, la fille du souverain de Dubaï, qui dit être retenue en « otage » et craindre pour sa vie dans des vidéos diffusées cette semaine par des médias britanniques.
Lors d’un point de presse vendredi, une porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU aux...

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