Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Contestation au Liban-Nord

"Nous continuerons d'accomplir notre devoir", affirme un dentiste après avoir été interrogé


Ramy Fanj à sa sortie du commissariat du Tall, à Tripoli, après son interrogatoire, le 18 février 2021. Photo ANI

Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées jeudi matin devant le commissariat du Tall, à Tripoli (Nord) afin de protester contre la convocation par les forces de l'ordre de Ramy Fanj, un dentiste de la ville, pour avoir offert à manger à des activistes. Ce dernier a affirmé, à sa sortie du poste de police, vouloir poursuivre ses efforts.

Le président de la municipalité de Tripoli, Riad Yamak, la présidente du syndicat des dentistes de Tripoli, Roula Dib Khalaf et deux représentants du barreau de la ville étaient présents lors de l'interrogatoire de M. Fanj. A sa sortie du commissariat sous les vivats des manifestants, le dentiste a affirmé que cette convocation ne l'empêcherait pas de poursuivre ses distributions de nourriture aux personnes dans le besoin et aux activistes. "Ces poursuites ne nous affectent pas, nous n'avons rien à nous reprocher", a-t-il déclaré. Il a souligné que le financement des repas qu'il distribue aux personnes dans le besoin, qui sont préparés dans une cuisine installée dans le quartier de Bab el-Tebbané, vient "de la poche même des bénévoles et des Tripolitains et Libanais de toutes les régions et confessions qui veulent y contribuer". "Nous n'avons rien à cacher et nous continuerons d'accomplir notre devoir, en l'absence de l'Etat", a-t-il encore lancé. Et d'appeler à la libération de tous les activistes détenus après les émeutes à Tripoli, "qui sont descendus dans la rue pour réclamer de quoi survivre et assurer la subsistance de leur famille".

La syndicaliste Roula Dib Khalaf a quant à elle dénoncé "une nouvelle façon de limiter les libertés de la part des autorités", indiquant avoir fait part de ce point de vue aux forces de l'ordre lors de l'interrogatoire de Ramy Fanj.

Tripoli avait été secouée fin janvier par des manifestations contre la situation socio-économique, aggravée par le confinement total, qui avaient dégénéré en affrontements entre contestataires et forces de l’ordre, faisant un mort, un jeune homme nommé Omar Tayba, et plusieurs centaines de blessés. C'est dans ce contexte que des activistes issus de la capitale du Nord mais également de la Békaa ont été arrêtés depuis le début du mois. Depuis, des sit-in quasiment quotidiens sont organisés devant le Tribunal militaire de Beyrouth.

Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées jeudi matin devant le commissariat du Tall, à Tripoli (Nord) afin de protester contre la convocation par les forces de l'ordre de Ramy Fanj, un dentiste de la ville, pour avoir offert à manger à des activistes. Ce dernier a affirmé, à sa sortie du poste de police, vouloir poursuivre ses efforts.Le président de la municipalité de Tripoli,...