Le président turc Tayyip Erdogan s'adressant à des membres de son parti AKP pendant une réunion à Rize le 15 février 2021. Photo d'archives Murat Cetinmuhurdar/PPO/Handout via REUTERS
Le président Recep Tayyip Erdogan a déclaré mardi que la Turquie allait étendre ses opérations transfrontalières contre le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), après l'exécution de 13 ressortissants turcs dans le nord de l'Irak.
Ankara a accusé dimanche les combattants du PKK d'avoir tué 13 militaires ou policiers, capturés en 2015 et 2016 pour la plupart, lors d'une opération militaire.
Recep Tayyip Erdogan a également réitéré la plainte d'Ankara qui estime ne pas avoir reçu suffisamment de soutien international.
"Que vous parliez ou non, nous savons que nous avons un devoir. Nous ne donnerons pas de chance aux terroristes", a déclaré Erdogan à des partisans de son parti AK dans la province de Trabzon, au bord de la mer Noire.
"Nous allons étendre nos opérations dans des zones où les menaces sont encore denses", a-t-il ajouté. "Nous resterons dans les zones que nous sécurisons aussi longtemps que nécessaire pour éviter de nouvelles attaques similaires."
Le PKK, désigné comme groupe terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'Union européenne, mène depuis des décennies des combats dans le sud-est de la Turquie, principalement kurde. Plus de 40.000 personnes ont été tuées dans le conflit.
Au cours des deux dernières années, la Turquie a lancé plusieurs opérations transfrontalières pour combattre le PKK dans le nord de l'Irak, où se trouve le fief du groupe, dans les montagnes de Qandil.
Washington a déclaré lundi tenir les combattants du PKK pour responsables de la mort de 13 ressortissants turcs, après que la Turquie a qualifié de "blague" une déclaration américaine antérieure sur ces meurtres et a convoqué l'ambassadeur américain.
Le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, a informé le parlement de l'opération après que les partis d'opposition ont critiqué le gouvernement pour ne pas avoir réussi à sauver ses ressortissants.
Il a ajouté que l'offensive avait été lancée sans soutien terrestre en raison des conditions difficiles dans la région montagneuse.
Les plus commentés
Au royaume de France, la Palestine muselée
Geagea : Le Hezbollah doit se retirer à l'intérieur du Liban et céder la place à l'armée
Paris sonde les Libanais, le regard désormais tourné vers les Israéliens