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Moyen-Orient - Yémen

Les houthis quitteront mardi la liste noire US des groupes terroristes

Escalade des combats à Ma’rib, des dizaines de morts et de blessés.

Les houthis quitteront mardi la liste noire US des groupes terroristes

Des Yéménites participent aux funérailles de combattants houthis tués dans de récents affrontements. Mohammad Huawais/AFP

Des combats entre forces loyales et rebelles ont fait des dizaines de morts et de blessés ces dernières 24 heures au Yémen, alors que le chef de la diplomatie américaine a annoncé hier le retrait des rebelles houthis de la liste noire américaine des « organisations terroristes » à partir de mardi.

Le conflit dans ce pays pauvre de la péninsule Arabique oppose les troupes progouvernementales, appuyées depuis 2015 par une coalition militaire dirigée par l’Arabie saoudite, aux rebelles houthis qui se sont emparés de pans de l’ouest et du nord du Yémen dont la capitale Sanaa. Les houthis sont soutenus politiquement par l’Iran chiite, rival régional de l’Arabie saoudite sunnite. Téhéran dément fournir des armes aux rebelles yéménites.

Alors que les combats avaient baissé en intensité ces derniers mois au Yémen, ils ont repris de plus belle dans la région de Ma’rib (Nord), aux mains du pouvoir, après la reprise le 8 février de l’offensive des rebelles. En outre, les rebelles ont repris leurs attaques contre des cibles en Arabie saoudite voisine.

« Des dizaines de personnes ont été tuées et blessées dans les deux camps, la plupart des morts étant des houthis touchés par des frappes aériennes », a déclaré hier une source gouvernementale. L’armée saoudienne utilise son aviation contre les rebelles yéménites.

Appel à l’aide des tribus

Jeudi, les rebelles ont tiré un missile balistique dans la banlieue de Ma’rib « tuant huit soldats et blessant beaucoup d’autres », selon la même source. Et d’après des sources militaires gouvernementales, l’aviation saoudienne a mené plusieurs frappes contre les positions des houthis près de Ma’rib, tuant tous les passagers à bord de huit véhicules en provenance de Sanaa.

À Ma’rib, les forces gouvernementales appellent les tribus locales à les soutenir, selon des habitants. Cette région est l’une des rares restées aux mains des loyalistes, alors que le nord du pays est largement contrôlé par les houthis.

Les rebelles ont en outre multiplié les attaques contre l’Arabie saoudite, suscitant des condamnations de la communauté internationale.

Le porte-parole de la branche armée des houthis, Yahia Saree, a revendiqué sur Twitter une attaque jeudi contre la ville garnison de Khamis Mushait (Sud) qui abrite une importante base aérienne.

Mercredi, les rebelles ont lancé des drones contre l’aéroport international d’Abha, dans le sud du royaume saoudien, disant viser des « objectifs militaires ». Riyad n’a pas fait état de victimes.

Cette escalade des attaques rebelles est intervenue en dépit de la décision des États-Unis de retirer les houthis de leur liste des organisations « terroristes », pour des raisons humanitaires et en vue de permettre une reprise des pourparlers de paix. Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a annoncé hier que les houthis quitteraient mardi cette liste noire. Il a confirmé que les principaux chefs des houthis demeuraient, eux, sur la liste noire à titre personnel. Ces derniers jours, l’administration Biden a d’ailleurs à plusieurs reprises haussé le ton contre les attaques des rebelles visant notamment l’Arabie saoudite, assurant que le retrait de la liste noire ne signifiait en rien qu’elle entendait fermer les yeux.

Le conflit déclenché par une vaste offensive des houthis en 2014 a ravagé le Yémen et l’a plongé dans la pire crise humanitaire au monde, selon l’ONU. Il a fait des dizaines de milliers de morts, d’après des ONG internationales. Sans oublier les millions de déplacés et une population au bord de la famine.

Malnutrition des enfants

« La malnutrition aiguë menace la moitié des enfants de moins de cinq ans au Yémen en 2021 », soit près de 2,3 millions d’enfants, ont prévenu hier l’Organisation de l’ONU pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Parmi eux, 400 000 (...) pourraient mourir s’ils ne reçoivent pas un traitement urgent », ont-elles averti dans un communiqué commun, soit une hausse de 22 % par rapport à 2020. « Il existe une solution à la faim : la nourriture et la fin des violences », a rappelé le directeur exécutif du PAM, David Beasley. L’ONU et les ONG déplorent régulièrement le sous-financement de l’aide internationale au Yémen, en particulier en pleine pandémie de Covid-19.

Source : AFP

Des combats entre forces loyales et rebelles ont fait des dizaines de morts et de blessés ces dernières 24 heures au Yémen, alors que le chef de la diplomatie américaine a annoncé hier le retrait des rebelles houthis de la liste noire américaine des « organisations terroristes » à partir de mardi.Le conflit dans ce pays pauvre de la péninsule Arabique oppose les troupes...

commentaires (2)

Chaque administration américaine qui succède à une autre a sa propre façon de mépriser les arabes et cette région du monde. Le style est différent mais le but est la même; semer encore plus la pagaille pour vendre plus d'armes.

Shou fi

18 h 10, le 13 février 2021

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Commentaires (2)

  • Chaque administration américaine qui succède à une autre a sa propre façon de mépriser les arabes et cette région du monde. Le style est différent mais le but est la même; semer encore plus la pagaille pour vendre plus d'armes.

    Shou fi

    18 h 10, le 13 février 2021

  • « Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a annoncé hier que les houthis quitteraient mardi cette liste noire. Il a confirmé que les principaux chefs des houthis demeuraient, eux, sur la liste noire à titre personnel. » A titre personnel.. L’administration Biden nous sort une mascarade qui ressemble comme deux gouttes d’eau à la distinction branche politique - branche militaire. La couardise obamaesque est de retour. Allez la Lybie on fonce dans le tas ! La Syrie ? Ah là il y a l’Axe avec qui nos lobbies veulent faire des affaires. J’y vais’ j’y vais pas... Allez Daech on fonce dans le tas ! Les jihadistes chiites de l’Axe ? Distinguons branche politique et branche militaire. Distinguons à titre collectif et à titre personnel. Et avec ça ces imposteurs de l’Axe se disent encore en lutte contre l’impérialisme américain ? Mais si les US ne leur avaient pas fait le cadeau d’éliminer Daech en laissant intacts le « régime » assadien et le hachd el chaabi, alors que ces deux membres de l’axe ont contribué directement à l’émergence de Daech, ils ne seraient plus là pour nous rabâcher leurs impostures pseudo anti-impérialistes.

    Citoyen libanais

    08 h 18, le 13 février 2021

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