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Prison avec sursis requise contre le fondateur de l'ONG BarakaCity

Prison avec sursis requise contre le fondateur de l'ONG BarakaCity

Le fondateur de l'ONG musulmane BarakaCity, Idriss Sihamed. Capture d'écran Youtube

Une peine de prison avec sursis a été requise vendredi par a justice française contre le fondateur de l'ONG musulmane BarakaCity, récemment dissoute par le gouvernement, jugé pour avoir harcelé en ligne une journaliste radio.

Le parquet d'Evry, près de Paris, a requis huit à dix mois de prison avec sursis à l'encontre d'Idriss Sihamedi, qui avait reconnu devant les enquêteurs avoir envoyé 133 tweets en septembre, mettant en cause une journaliste de la radio RMC, Zohra Bitan. Le fondateur de BarakaCity l'accusait de "déverser sa haine sur les femmes musulmanes".

Le 11 septembre, BFM avait publié la vidéo d'une étudiante en hidjab dispensant des conseils de cuisine. La chroniqueuse avait réagi en déclarant publiquement que ce choix de porter le voile correspondait "à une idéologie d'où découlent d'innombrables inégalités femmes-hommes".

Sur Twitter, Idriss Sihamedi avait alors interpellé la chroniqueuse et ses deux fils, à propos de supposées infractions pénales, en poussant la communauté Twitter à demander des explications, via le hashtag BalanceZohraBitan. Le prévenu avait également publié une photographie de la boîte aux lettres de la famille ainsi qu'un courrier en recommandé volé.

Le procureur a fustigé une logique "d'intimidation", en évoquant des "propos diffamatoires" et le "caractère répété et dégradant" des faits. Les experts ont estimé que les victimes présentaient des troubles anxio-dépressifs et des symptômes de stress post-traumatiques, a rappelé le président, à l'audience.

L'avocat de Mme Bitan, Jean-Philippe Dom, a dénoncé les "agressions verbales, menaces et propos diffamatoires" et fustigé "un corbeau des temps modernes". Le conseil de M. Sihamedi, Samim Bolaky, a fait valoir que son client - absent à l'audience et placé sous contrôle judiciaire - n'avait pas eu l'intention de se livrer au cyberharcèlement mais souhaitait "mettre en exergue les contradictions" supposées de Mme Bitan. M. Sihamedi, de son vrai nom Driss Yemmou, avait déjà comparu pour des faits similaires.

Le 15 janvier, le tribunal correctionnel de Paris l'avait relaxé des poursuites de harcèlement en ligne à l'encontre de l'ancienne journaliste de Charlie Hebdo et militante Zineb el Rhazoui.

Le tribunal de Paris avait reconnu que les messages postés sur Twitter relevaient bien du cyberharcèlement, mais aussi jugé qu'il n'existait "aucune preuve de la dégradation effective des conditions de vie de Zineb El Rhazoui". Le parquet a fait appel de cette relaxe. L'association BarakaCity, fondée par des musulmans salafistes, a été dissoute en octobre par le gouvernement qui l'accuse de liens avec la mouvance islamiste radicale.

Une peine de prison avec sursis a été requise vendredi par a justice française contre le fondateur de l'ONG musulmane BarakaCity, récemment dissoute par le gouvernement, jugé pour avoir harcelé en ligne une journaliste radio.Le parquet d'Evry, près de Paris, a requis huit à dix mois de prison avec sursis à l'encontre d'Idriss Sihamedi, qui avait reconnu devant les enquêteurs avoir...