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Dernières Infos - Violences à Tripoli

Mandats d'arrêt contre quinze détenus, deux libérations

Mandats d'arrêt contre quinze détenus, deux libérations

Des militaires libanais devant des pneus enflammés, lors de manifestations à Tripoli, le 29 janvier 2021. Photo REUTERS/Mohamed Azakir

Le Tribunal militaire a émis jeudi quinze mandats d'arrêt contre des activistes actuellement détenus pour leur implication présumée dans les violences et émeutes ayant éclaté à Tripoli (Liban-Nord) fin janvier, et décidé de libérer deux autres, alors que ces arrestations, qualifiées d'arbitraires par des avocats et militants proches de la contestation, ont provoqué des manifestations de colère.

La libération d'un de ces deux manifestants fait l'objet d'un appel de la part du commissaire du gouvernement par intérim près le Tribunal militaire, Fady Akiki, et le dossier a été transféré devant la cour de cassation militaire afin qu'une décision soit prise.

Une trentaine de personnes sont actuellement détenues dans le cadre de cette affaire, selon l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). Ils sont accusés d'avoir provoqué des émeutes, fait preuve de violence contre les forces de l'ordre et lancé des cocktails Molotov et autres matières inflammables.

Pour protester contre ces arrestations, plusieurs manifestants ont bloqué jeudi après-midi la route devant le tribunal militaire à Beyrouth avec des bennes à ordures, rapporte l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). La police est intervenue pour rouvrir la route avec l'aide de l'armée. Un peu plus tard, la voie menant vers le Musée a été partiellement rouverte à la circulation, alors que celle qui mène vers Barbir restait bloquée. La veille, des centaines de personnes ont également manifesté devant le tribunal afin de réclamer la libération des activistes et de dénoncer des arrestations arbitraires. 

Tripoli avait été secouée fin janvier par des manifestations contre la situation socio-économique, aggravée par le confinement total, qui avaient dégénéré en affrontements entre contestataires et forces de l’ordre, faisant un mort, un jeune homme nommé Omar Tayba, et plusieurs centaines de blessés. Par la suite, les autorités ont procédé à une série d’arrestations parmi les militants qui ont pris part à ces manifestations. Selon certains activistes, au moins une trentaine de personnes, en majeure partie originaires de Tripoli et de la Békaa, ont été entendues par les services de sécurité dans ce cadre. Certains auraient été arrêtés de façon musclée par les services de renseignements, tandis que d’autres ont disparu des radars pendant plusieurs jours. La plupart des militants convoqués par les autorités n’étaient pas accompagnés d’un avocat, contrairement aux dispositions de l’article 47 du code de procédure pénale.

Le Tribunal militaire a émis jeudi quinze mandats d'arrêt contre des activistes actuellement détenus pour leur implication présumée dans les violences et émeutes ayant éclaté à Tripoli (Liban-Nord) fin janvier, et décidé de libérer deux autres, alors que ces arrestations, qualifiées d'arbitraires par des avocats et militants proches de la contestation, ont provoqué des...