Le ministre sortant des Affaires étrangères, Charbel Wehbé, a dénoncé lundi, lors d'une réunion extraordinaire du Conseil de la Ligue arabe, les violations israéliennes répétées de la souveraineté du Liban et réclamé un retrait israélien de tous les territoires occupés dans le sud du pays. Le Conseil de la Ligue arabe s'est réuni dans la journée en soutien à la cause palestinienne.
"Certains territoires arabes souffrent toujours de l'occupation et de violations presque quotidiennes de leur souveraineté", a dénoncé M. Wehbé lors de cette réunion ministérielle. "Nous exigeons un retrait israélien de la partie nord du village de Ghajar, des collines de Kfar Chouba, des fermes libanaises de Chebaa (Liban-Sud) et un retrait complet du Golan syrien jusqu'à la ligne du 4 juin 1967", a-t-il plaidé, demandant également "la fin des violations israéliennes terrestres, maritimes et aériennes flagrantes de la souveraineté libanaise qui ont lieu presque quotidiennement".
Le chef de la diplomatie libanaise a par ailleurs relevé qu'"Israël continue ses politiques de colonisation inacceptables et l'embargo des Palestiniens en violation des règles les plus élémentaires des droits de l'homme", saluant en outre les "récentes positions encourageantes exprimées par le secrétaire d'État américain Anthony Blinken au sujet de la solution à deux États".
"Le Liban renouvelle son attachement à l'Initiative de paix arabe de 2002 et insiste sur la solution à deux États et la création d'un État palestinien à l'intérieur des frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale garante de la préservation de notre identité arabe", a souligné le ministre, réitérant la position officielle du Liban au sujet du conflit israélo-palestinien. Il a par ailleurs insisté sur le "droit au retour" des Palestiniens sur leur terre et exprimé le refus libanais de la politique d'implantation et de la naturalisation des réfugiés palestiniens.
Selon un recensement datant de 2017, un peu moins de 200.000 réfugiés palestiniens sont installés au Liban, en grande majorité dans des camps. Beyrouth, qui refuse toute naturalisation de ressortissants étrangers, insiste régulièrement sur le droit de ces réfugiés à rentrer sur leur terre.
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