Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Union européenne

Von der Leyen rejette les critiques sur la stratégie vaccinale

Von der Leyen rejette les critiques sur la stratégie vaccinale

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Photo AFP

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a une nouvelle fois rejeté samedi dans la presse allemande les critiques selon lesquelles l'UE aurait trop tardé à conclure des accords de précommandes de vaccins avec les laboratoires pharmaceutiques.

Les difficultés dans l'approvisionnement en vaccins contre le Covid-19 en Europe sont liées au fait qu'il y a "une pénurie mondiale de composants importants qui entrent dans la fabrication des vaccins", a-t-elle assuré dans une tribune au journal dominical Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung, diffusée samedi.

Reconnaissant que ce problème s'avérait "douloureux" en raison des grandes attentes des Européens, elle a souligné: "si nous avions tous eu conscience à l'époque des risques liés au lancement d'une telle production de masse, alors nous aurions tempéré les attentes concernant une vaccination rapide".

Les critiques fusent en Allemagne et en Europe sur le retard pris par la campagne de vaccination entamée au lendemain de Noël, alors que les populations apparaissent épuisées par des mois de restrictions.

Le gouvernement de la chancelière Angela Merkel, dont Ursula von der Leyen est une ancienne ministre et une proche, est particulièrement visé par les Sociaux-démocrates, pourtant au pouvoir en tant que partenaire minoritaire de la "grande coalition".

La cheffe de l'exécutif européen n'a cessé de rejeter ces critiques et a reçu vendredi le soutien de Mme Merkel et du président français, Emmanuel Macron. La dirigeante allemande a notamment assuré que la décision des Vingt-Sept de commander des doses ensemble était "la bonne".

Ursula von der Leyen a également répété dans cette tribune que l'UE serait certainement confrontée à de nouveaux problèmes en raison de l'apparition de variants du virus.

"Nous nous faisons du souci concernant ces mutations", a-t-elle averti, même si "heureusement" tous les indices montrent jusqu'ici que "nos vaccins sont aussi efficaces contre ces variants". "Nous devons dès aujourd'hui nous préparer à un scénario où le virus ne pourra plus être suffisamment détruit avec les vaccins actuels", a-t-elle prévenu. Bruxelles travaille donc "sans délai" avec "l'industrie et la science" pour "développer, autoriser et produire des vaccins contre les futurs variants", a conclu Mme Von der Leyen.

De son côté, le directeur financier du laboratoire allemand BioNTech, qui a développé avec l'américain Pfizer le premier vaccin mis en circulation dans l'UE, a invité l'Etat allemand et l'UE à investir pour accroître les capacités de production du vaccin.

"Maintenant de l'argent aiderait", a assuré Sierck Poetting dans un entretien au Spiegel. "L'an dernier plus d'argent ne nous aurait pas aidé parce que nous devions d'abord assurer le processus de production à une grande échelle", a-t-il ajouté.

Le directeur financier a souligné que la demande pour le vaccin Pfizer/BioNTech pourrait encore grimper l'an prochain. "Il y a des pays qui sont sous-approvisionnés, une troisième injection de vaccin contre les variants du virus pourrait être nécessaire ou de tout nouveaux variants pourraient se développer", a-t-il expliqué.

Le ministre allemand de la Santé, Jens Spahn, a souligné que BioNTech avait fait part le 1er février lors d'une rencontre au sommet avec des dirigeants allemands d'un besoin de financement pouvant s'élever jusqu'à 400 millions d'euros d'ici l'an prochain.

"Nous échangeons avec l'entreprise pour concrétiser cela", a-t-il indiqué sur Twitter, précisant mener aussi des discussions avec d'autres fabricants de vaccin.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a une nouvelle fois rejeté samedi dans la presse allemande les critiques selon lesquelles l'UE aurait trop tardé à conclure des accords de précommandes de vaccins avec les laboratoires pharmaceutiques.Les difficultés dans l'approvisionnement en vaccins contre le Covid-19 en Europe sont liées au fait qu'il y a "une pénurie...