À cinq jours de la fin du bouclage strict qui pourrait laisser la voie à un déconfinement progressif, le Liban a enregistré un nouveau record de 89 décès ainsi que 3.320 nouveaux cas (des chiffres qui repartent à la hausse après une légère baisse hier) de contamination au coronavirus au cours des dernières 24h, selon le dernier bilan officiel du ministère de la Santé publié mercredi soir.
Le taux de contamination par rapport au nombre de tests effectués au cours des 14 derniers jours s'élève, lui, à 21,8%. Ces chiffres font grimper à 309.162 le nombre des personnes ayant déjà contracté le virus depuis février 2020, au nombre desquelles 3.315 sont décédées et 188.824 guéries. Parmi les cas toujours actifs, 2.365 personnes sont hospitalisées, dont 940 en soins intensifs.
"Les deux faces d'une même médaille"
"Le pourcentage de tests positifs hier est tombé à 16% et cela s'est traduit donc par une baisse du nombre de cas quotidiens. Nous espérons que cela se poursuive et devienne la tendance. Mais les chiffres actuels sont plus élevés que ce qu'ils devraient être pour permettre un allègement sûr du confinement", a estimé le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, le docteur Firas Abiad. "Les hôpitaux encore disponibles ne peuvent plus supporter une augmentation notable du nombre de patients admis", a-t-il prévenu, au moment où le secteur hospitalier public et privé est au bord de l'effondrement. "Les pauvres et les plus vulnérables, ou encore les secteurs des emplois menacés peuvent-ils supporter une prolongation du confinement ? Probablement pas. L'activité de plus en plus notable dans la rue prouve que nombreux sont ceux qui bravent les mesures de confinement ou les contournent. La faim peut être un puissant moteur. En somme, nous nous trouvons entre le marteau et l'enclume. La question évidente est la suivante : prolonger le confinement ou non. Mais en réalité, il s'agit des deux faces d'une même médaille. Le seul facteur qui changerait la donne aujourd'hui est le vaccin, et une campagne de vaccination réussie. C'est soit ça, soit la banqueroute", a-t-il conclu.
Depuis le 14 janvier et jusqu'au 8 février au moins, le Liban est strictement confiné pour tenter d'enrayer la propagation du virus, alors que le secteur hospitalier est saturé et au bord de l'effondrement, dans un pays miné par de graves crises socio-économiques. Selon plusieurs médias locaux, le comité ministériel en charge du suivi de la pandémie devrait se réunir jeudi pour évaluer les résultats de ce bouclage. Un déconfinement progressif serait envisagé à partir du 8 février, selon ces mêmes médias.
En outre, le Liban doit lancer d'ici deux semaines sa campagne de vaccination, avec l'arrivage d'un premier lot de doses du vaccin développé par Pfizer/BioNTech. La priorité est donnée au personnel soignant et aux personnes de plus de 75 ans, Libanais et ressortissants étrangers confondus. Les autorités sanitaires visent une immunisation collective de 80 % d'ici douze mois. Toutefois la présidente de la commission nationale chargée de la lutte contre la pandémie, Petra Khoury, a souligné lundi qu'en raison de la propagation plus rapide du variant britannique du virus, l'immunité collective risquait d'être plus difficile à atteindre.
commentaires (3)
l état libanais manque d argent pour nourrire las pauvres et faire respecter le confinement , il reste une hose à faire imposer les grosses fortunes qui ne manquent pas au liban : impot de solidarité pour pour les pauvres , il ne faut plus compter sur l étranger ou les expatriés qui ont deja donné dans le passé dont l argent a été dérobé
youssef barada
23 h 54, le 03 février 2021