La condamnation mardi de l'opposant russe Alexeï Navalny, "contraire aux obligations internationales de la Russie en matière de droits de l'homme", "défie toute crédibilité", a estimé la commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Dunja Mijatovic.
Le jugement "ordonnant la détention d'Alexeï Navalny (...) défie toute crédibilité et enfreint les obligations internationales de la Russie en matière de droits de l'homme", a estimé Mme Mijatovic dans un communiqué.
M. Navalny "n'aurait pas dû être arrêté et jugé en premier lieu parce que la condamnation pénale qui a servi de base à la peine privative de liberté d'aujourd'hui avait déjà été considérée comme arbitraire et manifestement déraisonnable par la Cour européenne des droits de l'homme" (CEDH), selon Mme Mijatovic.
Un tribunal de Moscou a ordonné mardi l'emprisonnement de l'opposant Alexeï Navalny, révoquant le sursis d'une précédente condamnation: il devra purger trois ans et demi de prison de sa peine prononcée en 2014, moins les mois qu'il avait passés assigné à résidence cette année-là.
La CEDH a condamné à plusieurs reprises Moscou pour le traitement infligé au détracteur du Kremlin, a rappelé la commissaire du Conseil de l'Europe, l'organisation paneuropéenne de défense des droits de l'Homme dont la Russie est membre.
Avec cette condamnation, les autorités russes envoient "un signal qui porte atteinte à la protection des droits de tous les citoyens russes", a encore estimé Mme Mijatovic, appelant Moscou à "rétablir un climat de respect des droits de l'homme".
Principal détracteur de Vladimir Poutine, Alexeï Navalny avait été arrêté le 17 janvier à son retour d'Allemagne où il avait été soigné cinq mois durant des conséquences d'un empoisonnement orchestré selon lui par le Kremlin.
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