Rechercher
Rechercher

Technologies - MESSAGERIE INSTANTANÉE

Pourquoi les nouvelles règles de WhatsApp provoquent un tollé

Pourquoi les nouvelles règles de WhatsApp provoquent un tollé

À partir du 8 février, plusieurs types de données sont partagés par WhatsApp avec Facebook. Indranil Mukherjee/AFP

À partir du 8 février, les utilisateurs de WhatsApp devront partager une partie de leurs données personnelles avec Facebook. Une obligation qui pousse une partie d’entre eux à quitter la plateforme.

Elon Musk, patron de Tesla, ainsi que Jack Dorsey, patron de Twitter, sont les nouveaux porte-voix de la fronde anti-WhatsApp. Ces derniers jours, les deux figures de la Silicon Valley se sont illustrées par des positions hostiles à Facebook, la firme de Mark Zuckerberg. Cette dernière a en effet décidé, via sa filiale WhatsApp, d’obliger les quelque deux milliards d’utilisateurs de la messagerie instantanée à livrer certaines de leurs données personnelles à Facebook, dans un but commercial.

Qu’est-ce qui change ?

Depuis plusieurs mois, WhatsApp permettait à Facebook de récupérer une partie des données personnelles de ses utilisateurs, mais uniquement sur la base du volontariat. À partir du 8 février, et comme cela a été indiqué sur une notification affichée au cours des derniers jours pour tous les utilisateurs, il sera obligatoire d’accepter ce partage d’informations. Faute de quoi l’accès à WhatsApp ne sera plus possible.

Quelles données sont concernées ?

Comme le précise la foire aux questions de WhatsApp, plusieurs types de données sont partagés avec Facebook (mais aussi les autres entités du groupe comme Instagram) : le numéro de téléphone de l’utilisateur, les données « de transaction » ou encore l’adresse IP, permettant en partie de localiser l’utilisateur.

D’autres explications sont plus floues, puisque WhatsApp indique également partager avec Facebook « des informations liées à des services », « des informations sur la façon » dont ses utilisateurs interagissent « avec d’autres, y compris des entreprises », ou encore « des informations » sur leurs appareils mobiles.

Quelles conséquences pour les utilisateurs ?

À terme, Facebook, qui ne parvient pas à gagner de l’argent avec WhatsApp, veut en faire une plateforme pouvant être utilisée par des entreprises pour communiquer avec leurs clients. Les données évoquées plus haut sont donc essentielles pour cela, afin de pouvoir offrir le plus d’options possible aux partenaires de Facebook (par exemple suivre en détail une commande sur un site de vente en ligne), et commercialiser ses services au prix le plus élevé.

Comme l’explique le site américain Bloomberg, la stratégie de Facebook est de faire de WhatsApp un complément à Facebook et Instagram, qui abritent quant à eux les publicités ciblées pour des millions de produits.

« Nous cherchons des moyens de développer une entreprise viable. Par exemple, comme précédemment annoncé, nous cherchons des moyens permettant aux personnes et aux entreprises de communiquer entre elles via WhatsApp », précise l’entreprise sur son site.

Une défiance renforcée

Face à cette évolution, de nombreux utilisateurs ont exprimé sur les réseaux sociaux leur défiance vis-à-vis de WhatsApp, qui n’exclut pas de renforcer ce partage de données (par exemple pour afficher des publicités ciblées) à l’avenir, si la loi européenne le permet. Un choix qui n’a pas été fait pour le moment, rappelle sur Twitter Niamh Sweeney, en charge des affaires publiques de la plateforme.

« Si, à l’avenir, nous décidons de partager de telles données avec les entités Facebook à cette fin (affichage de publicité ciblée), nous conclurons d’abord un accord avec le commissaire irlandais (WhatsApp est basée en Irlande pour ses activités européennes) chargé de la protection des données afin d’établir un mécanisme qui permette une telle utilisation », complète l’entreprise sur son site.

Quelles alternatives si on veut quitter WhatsApp ?

Face à ces nouvelles règles, de nombreux utilisateurs ont décidé de quitter WhatsApp pour une application concurrente, comme Telegram ou Signal. Cette dernière, qui ne collecte aucune donnée personnelle à des fins commerciales, est plébiscitée par les défenseurs de la vie privée, dont Edward Snowden, qui avait révélé les écoutes de la NSA. Ces dernières semaines, Signal est ainsi passée en première place des téléchargements d’applications gratuites sur iOS et sur Android.

Sources : rédaction et web

À partir du 8 février, les utilisateurs de WhatsApp devront partager une partie de leurs données personnelles avec Facebook. Une obligation qui pousse une partie d’entre eux à quitter la plateforme.Elon Musk, patron de Tesla, ainsi que Jack Dorsey, patron de Twitter, sont les nouveaux porte-voix de la fronde anti-WhatsApp. Ces derniers jours, les deux figures de la Silicon Valley se sont...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut