Énième échange d’accusations entre le CPL et la Maison du Centre

Les échanges d’accusations au sujet du blocage gouvernemental ont repris de plus belle hier entre la Maison du Centre et Mirna Chalouhi (siège du CPL de Gebran Bassil).

Au cours de sa réunion hebdomadaire qui s’est tenue par visioconférence, le bloc parlementaire du Liban fort (dominé par le CPL) a accusé de nouveau le Premier ministre désigné, Saad Hariri, de bloquer la formation d’un cabinet. « Les Libanais ne comprennent plus les raisons de l’immobilisme du Premier ministre désigné et de son refus d’accomplir son devoir constitutionnel qui consiste à former le gouvernement avec le chef de l’État », a indiqué le bloc dans son communiqué. Et de poursuivre : « Face à cette situation, le bloc s’interroge sérieusement sur le point de savoir si le Premier ministre désigné souhaite vraiment mettre en place un gouvernement ou si, au contraire, il veut hypothéquer ce dossier en attendant Dieu sait quoi. »

La réponse de la Maison du Centre n’a pas tardé. Sur son compte Twitter, Hussein el-Wajeh, conseiller de Saad Hariri, a implicitement accusé le président Michel Aoun de bloquer la formation du gouvernement, en reprenant à son compte les termes exacts formulés par le bloc aouniste, mais en les déviant de façon à retourner l’accusation aux aounistes. « Les Libanais ne comprennent plus les raisons pour lesquelles le chef de l’État se dérobe à ses responsabilités constitutionnelles et s’abstient de faciliter la naissance du gouvernement, en signant le décret de formation du cabinet avec le Premier ministre désigné », a-t-il écrit, avant d’ajouter : « Les Libanais se posent sérieusement la question de savoir si le président souhaite vraiment qu’un gouvernement soit formé ou s’il veut hypothéquer ce dossier, comme il avait hypothéqué la présidentielle deux ans durant. »