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Dernières Infos - Liban

"Hariri veut-il réellement former le gouvernement ?" s'interrogent les députés aounistes

Le logo du groupe parlementaire aouniste. Photo Ani

Le groupe parlementaire aouniste, dont le Courant patriotique libre (CPL) est la principale composante s'est demandé mardi "si le Premier ministre désigné Saad Hariri veut réellement former un gouvernement", alors qu'un bras de fer oppose ce dernier au le président de la République Michel Aoun à ce sujet et que les contacts entre les deux hommes sont au point mort depuis fin décembre.

"Le peuple libanais ne comprend plus les raisons de l'impuissance du Premier ministre désigné et de sa réticence à remplir son devoir constitutionnel, à savoir la formation d'un cabinet en accord avec le président de la République", ont souligné les députés aounistes dans un communiqué publié à l'issue de leur réunion hebdomadaire. Ils se sont demandés s'il "veut réellement former un gouvernement". "Les dossiers urgents qu'ils soient sanitaires, financiers ou socio-économiques obligent le gouvernement sortant à s'acquitter de son devoir constitutionnel de gestion des affaires courantes, et entre autres à enrayer la propagation de la pandémie de coronavirus et se prononcer sur la question de la levée des subventions", ont-ils ajouté, alors que le pays croule sous le poids d'une crise socio-économique aggravée par la propagation incontrôlée de la pandémie de coronavirus.

Le groupe parlementaire est ensuite revenu sur l'affaire visant la Banque du Liban (BDL) et son gouverneur Riad Salamé, suite à une demande d’entraide judiciaire de la part du ministère public de la Confédération helvétique pour "blanchiment d’argent aggravé, en lien avec de possibles détournements de fonds au préjudice de la BDL". "Le dossier ouvert par la justice suisse est crucial et devrait permettre d'ouvrir tous les dossiers similaires", a estimé la formation, avant de mettre en garde contre sa politisation". "Cette affaire oblige la justice libanaise à assumer ses responsabilités et statuer sur les dossiers concernant la fuite douteuse de capitaux", poursuit le communiqué. Les députés aounistes se sont encore interrogés sur le lancement de la procédure d'audit juricomptable de la BDL, estimant qu'"à présent que le Parlement avait approuvé la loi visant à lever le secret bancaire (pour une année, ndlr), il n'y a désormais plus aucune raison de le repousser".

La société Alvarez & Marsal, qui était en charge de l'audit des comptes de la Banque centrale, s'était rétractée après que Riad Salamé a prétexté du secret bancaire pour ne pas remettre certains des documents demandés. Le Parlement a depuis adopté une loi levant cet obstacle pour un an et le gouvernement libanais cherche désormais à réactiver son contrat avec Alvarez & Marsal.

Le groupe parlementaire aouniste, dont le Courant patriotique libre (CPL) est la principale composante s'est demandé mardi "si le Premier ministre désigné Saad Hariri veut réellement former un gouvernement", alors qu'un bras de fer oppose ce dernier au le président de la République Michel Aoun à ce sujet et que les contacts entre les deux hommes sont au point mort depuis fin décembre."Le...