Mise au point

Une erreur s’est glissée dans l’article de notre édition de lundi intitulé « La Banque centrale syrienne émet un billet de 5 000 livres ». En effet, le taux de change en vigueur n’est plus de 513 livres syriennes pour un dollar depuis fin juin 2020. À la place, le billet vert s’échange désormais selon trois taux de change différents, dont deux sont officiels, alors qu’en 2011, première année du conflit syrien, il s’échangeait contre 47 livres syriennes. Les banques et les institutions financières, ainsi que les ressortissants syriens qui veulent entrer sur le territoire doivent utiliser le taux de 1 256 livres syriennes pour un dollar. Les autres transactions incluant l’État, comme les taxes, les impôts ou les exemptions du service militaire syrien, adoptent, elles, depuis le 1er décembre 2020 le taux de 2 550 livres syriennes, abaissé à 2 525 depuis le 9 décembre. Le troisième taux en vigueur dans l’économie syrienne est celui du marché noir, qui s’élevait hier entre 2 800 et 2 900 livres syriennes sur le territoire selon une source contactée par L’Orient-Le Jour, qui précise que ce taux est de 2 700 livres syriennes pour un dollar à Alep (Nord). Depuis le début du conflit, la livre syrienne s’est dépréciée de près de 98 %, la Banque centrale ayant dû financer le déficit budgétaire de l’État en guerre. La dévaluation s’est accélérée il y a près d’un an, avec le début de la crise économique et financière au Liban en raison des restrictions sur les retraits et les transferts imposées par les banques libanaises sur les dépôts en devises depuis l’automne 2019.