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Regain de tension dans la rue, manifestations et routes coupées à Beyrouth, dans le Sud, le Nord et la Békaa

Regain de tension dans la rue, manifestations et routes coupées à Beyrouth, dans le Sud, le Nord et la Békaa

Des manifestants rassemblés sur la place Al-Nour, à Tripoli au Liban-nord, le 25 janvier 2021. Capture d'écran d'une vidéo publiée par le collectif Sawratcom

Dans un Liban strictement confiné et en crise depuis plus d'un an, la grogne populaire est montée crescendo lundi en soirée, avec plusieurs manifestations recensées à Beyrouth, dans le Sud, le Nord du pays, et la Békaa, après une journée émaillée de mouvements de contestation plus timides mais parfois violents.

Dans la capitale, un groupe de protestataires bloquait en soirée l'autoroute au niveau du quartier de Saïfi, après un sit-in similaire mais bref au niveau de la voie rapide du Ring.

Plus au sud, un groupe de manifestants bloquait à l'aide de pneus brûlés l'autoroute de Barja qui relie la capitale au sud du pays. Cette action a provoqué de gros embouteillages, malgré le couvre-feu total.

Dans le Nord, où des manifestations ont dégénéré en heurts entre contestataires et forces de l'ordre, un regain de tension a été enregistré en soirée. Sur la place al-Nour, haut lieu de la révolte populaire du 17 octobre 2019, les forces de l'ordre ont lancé des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants qui contestent le confinement et réclament des compensations financières, alors que plus de la moitié de la population du pays vit dans la pauvreté. D'autres heurts avec la police ont été signalés dans des quartiers intérieurs de Tripoli, et des appels à des rassemblements ont été lancés, selon le collectif Sawratcom.

Dans la Békaa également, des routes ont été coupées à Taalbaya par des manifestants se réclamant de "la révolution du 17 Octobre".

Plusieurs sit-in ont été organisés depuis l'entrée en vigueur du confinement strict, le 14 janvier, afin de protester contre l'impact du confinement sur les classes sociales défavorisées, alors que le Liban connait depuis plus d'un an une grave crise économique et financière. Le bouclage total du pays, qui prévoit un couvre-feu 24h/24 et la fermeture de tous les commerces et qui a été prolongé jusqu'au 8 février, a privé de nombreux travailleurs et ouvriers de leur revenu, sans que l'Etat n'offre aucune compensation financière. Un versement de 400.000 livres libanaises aux familles les plus défavorisées avait été annoncé par les autorités mais n'a pas encore été distribué.

Dans un Liban strictement confiné et en crise depuis plus d'un an, la grogne populaire est montée crescendo lundi en soirée, avec plusieurs manifestations recensées à Beyrouth, dans le Sud, le Nord du pays, et la Békaa, après une journée émaillée de mouvements de contestation plus timides mais parfois violents.Dans la capitale, un groupe de protestataires bloquait en soirée l'autoroute...