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Nos Lecteurs ont la Parole

L’épouvantail des investissements étrangers

La dévaluation de la livre libanaise, dont la valeur depuis plusieurs mois est en chute libre, n’a laissé aux entreprises libanaises qu’un seul et unique avantage comparatif : les investissements venant de l’étranger coûtent désormais moins cher (TVA, taxe sur le revenu, coûts de transport, etc.) et beaucoup d’entreprises étrangères ont alors choisi de sous-traiter une partie de leurs services à des entreprises libanaises. Les Libanais, connus pour leur travail de qualité et pour leur système d’éducation réputé exemplaire dans la région, sont aujourd’hui capables d’offrir leur main-d’œuvre qualifiée à des prix très compétitifs. Toutefois, et pour s’assurer de saboter toute nouvelle source de revenus du peuple, notre cher gouvernement (le ministère des Finances plus précisément) a depuis quelques jours décidé d’obliger les entreprises libanaises à facturer uniquement en livres libanaises, même pour les clients étrangers. Cela dit, notre État veut lui-même s’enrichir de la différence de change du marché noir, au lieu de laisser ce faible avantage aux entrepreneurs libanais honnêtes. Honnêtes parce que ceux qui ne bénéficient pas de cette qualité et qui ont une double comptabilité ont toujours trouvé, et trouveront toujours, un moyen illicite de contourner les audits publics. En parallèle, Dubaï, qui a tout pour attirer des capitaux étrangers, a décidé d’annuler la totalité des taxes sur le profit des entreprises opérant sur son sol (au Liban, la taxe en question s’élève à 17 %). Alors merci, Monsieur le Ministre, à cause de votre décision erratique, beaucoup d’entreprises locales délocaliseront leur siège social à Dubaï, d’autres choisiront de travailler au noir, et les moins chanceux vont devoir interrompre leurs partenariats étrangers. Comme ça, vous aurez fièrement affecté les recettes de l’État, mais à la baisse !


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La dévaluation de la livre libanaise, dont la valeur depuis plusieurs mois est en chute libre, n’a laissé aux entreprises libanaises qu’un seul et unique avantage comparatif : les investissements venant de l’étranger coûtent désormais moins cher (TVA, taxe sur le revenu, coûts de transport, etc.) et beaucoup d’entreprises étrangères ont alors choisi de sous-traiter une partie...

commentaires (1)

je dis qu'il faut quand meme donner le temps au temps et l'occasion a l'etat de "savoir" comment agir, quels parametres appliquer , quels seraient les calculs les mieux adaptes etc..en sachant qu'il a qd meme besoin de sous.

Gaby SIOUFI

12 h 17, le 25 janvier 2021

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Commentaires (1)

  • je dis qu'il faut quand meme donner le temps au temps et l'occasion a l'etat de "savoir" comment agir, quels parametres appliquer , quels seraient les calculs les mieux adaptes etc..en sachant qu'il a qd meme besoin de sous.

    Gaby SIOUFI

    12 h 17, le 25 janvier 2021

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