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Militaires et politiques vaccinés mais non prioritaires au coeur d'une polémique en Espagne

Militaires et politiques vaccinés mais non prioritaires au coeur d'une polémique en Espagne

Des policiers espagnols patrouillent dans une rue de Ronda, dans le sud de l'Espagne, le 23 janvier 2021. Photo REUTERS/Jon Nazca

Vaccinés contre le Covid alors qu'ils n'étaient pas prioritaires, des militaires et des responsables politiques espagnols se retrouvent au coeur d'une polémique ayant notamment conduit au licenciement vendredi d'un gradé de haut rang.

Le ministre de l'Intérieur a ainsi limogé vendredi soir, avec effet immédiat, un lieutenant-colonel, agent de liaison de la Garde civile à l'état-major des armées, a déclaré samedi à l'AFP un porte-parole de ce ministère.
L'officier de haut rang a été démis de ses fonctions suite à un rapport interne ayant conclu qu'il avait reçu le vaccin sans être prioritaire, dans un pays où plus d'un million de doses sont actuellement administrées en priorité au personnel médical et aux résidents des maisons de retraite. D'autres membres de l'état-major ont reçu une dose du vaccin et d'autres licenciements pourraient être décidés, a prévenu vendredi la ministre de la Défense Margarita Robles, disant attendre un rapport.

Outre les militaires, des politiques de différents partis ont reçu la première dose du vaccin, sans appartenir eux non plus à un groupe prioritaire. L'un d'eux, le conseiller régional de la Santé de Murcie (sud-est), Manuel Villegas, a été contraint de démissionner.
Le conseiller de la Santé de l'enclave espagnole de Ceuta (nord du Maroc), Javier Guerreron, se trouve dans une situation similaire mais il a annoncé qu'il ne démissionnerait pas, assurant n'avoir violé aucun protocole. "Je ne voulais pas me faire vacciner", a-t-il ajouté indiquant avoir agi à la demande ses conseillers techniques et précisant "ne pas aimer les vaccins".

Le parti de gauche radicale Podemos, membre du gouvernement espagnol aux côtés des socialistes, a dénoncé la "corruption" dans l'administration des vaccins.

L'Espagne est l'un des pays européens les plus durement touchés par la pandémie, avec plus de 55.000 morts et près de 2,5 millions de cas, selon les chiffres officiels. Une polémique similaire agite l'Autriche, où les autorités ont annoncé mardi mener l'enquête après des informations de presse sur des maires, des religieuses ou encore des proches de soignants ayant reçu un vaccin contre le Covid sans être prioritaires.

Vaccinés contre le Covid alors qu'ils n'étaient pas prioritaires, des militaires et des responsables politiques espagnols se retrouvent au coeur d'une polémique ayant notamment conduit au licenciement vendredi d'un gradé de haut rang.Le ministre de l'Intérieur a ainsi limogé vendredi soir, avec effet immédiat, un lieutenant-colonel, agent de liaison de la Garde civile à l'état-major des...